Bonjour, j’aurai beaucoup à dire sur, non pas cet article, mais les réactions qu’il suscite. Je ne vais pas m’épancher, sachant que l’étalage des mes réactions émotionnelles n’a aucun intérêt et ne ferait qu’alimenter la violence qui accompagne les réactions affectives opposées.
Personne ne peut, ni ne va, obliger personne à reconnaitre qu’il est responsable d’une violence envers autrui. Ce ne peut être qu’une attitude volontaire émergent d’une conscience personnelle.
D’ailleurs l’effet « réparateur » du mea-culpa est d’autant plus fort qu’il est spontané.
Peut-être que les indiens dont parle l’auteur dans son texte le savent et que c’est la raison pour laquelle ils ne demandent rien ? Le génocide et ses conséquences et évident, il n’y a aucun doute. Je suis au regret d’interpréter la réaction de ceux qui ne se déclarent pas face à cette réalité historique comme un manque total d’estime des autres.
J’aimerai mieux comprendre ou se situe le débat ; il me semble que la question n’est plus de savoir si violence a été commise, ce fait est avéré.
La question est quel intérêt, si toute fois il y en a un, quel intérêt de reconnaitre ces tords et qu’est-ce que cela révèle de celui qui le fait ?
Pour ma part la réponse est dans la question...je préfère reconnaitre avoir fais une erreur, je suis juste humaine et tient à le rester. Même si mon erreur pèse sur des personnes qui elles aussi portent un passif. Qui se croit à même de jeter la première pierre me semble aussi ignorant que dangereux. Et peu m’importe de savoir si ces personnes vont, de leurs cotés, reconnaitre leurs tords. Mes actes, mes choix me viennent de l’intérieur, pas de ce que font ou sont les autres.
Je suis pour la repentance, mais pas en vue de la rédemption. Pour soulager la souffrance de celui que j’ai blessé ; parce que je ne sais me satisfaire d’avoir fais mal et parce que cela me permet de supporter le mal que l’on me fait...allez comprendre !!! Cela ne s’achète pas.
Et lorsqu’on me blesse, s’il n’est pas de repentance, j’en déduis que j’ai rencontré un être qui n’est pas sur la même voie que moi. Que sa vie est tout aussi légitime que la mienne et que ce n’est pas à moi d’en juger. je n’en ai ni les moyens, ni la capacité.
Alors je donne un coup de main à une inconnue dans la rue, un acte gratuit qui me rappel qui je suis et qui panse mes blessures. Je reprend l’exemple des indiens, ils ont le choix d’attendre que leurs bourreaux se présentent ou celui de s’en démarquer.
Sinon c’est rester leurs victimes.
Je suis d’accord avec l’idée que dans un l’idéal de recherche de paix, reconnaitre ses tords et de s’en enrichir peut être utile. Mais cela ne peut être imposé. Si certains citoyens français estiment qu’ils n’ont pas de repentance à faire, il est nécessaire de l’entendre et de l’accepter. Cela n’empêche personne de le faire et c’est déjà un grand pas.
Merci pour cet article.