@GrandBetta : en 1988, aucun parti n’avait la majorité, et ce fut le PCF qui décidait ou non du vote des lois (à moins que les députés UDF ou RPR décident de jouer l’opposition pragmatique et non inconditionelle, mais comme l’UDF subissait à cette époque une grave crise interne après la défaite de Barre aux présidentielles, le retour de Giscard d’Estaing et les batailles internes entre Bayrou, Douste-Blazy, Méhaignerie et Madelin, lesquels voulaient tous pousser le vieux dehors et prendre sa relève, l’opposition pragmatique, c’était finit... quant au RPR, il était devenu totalement sous l’emprise de Chirac qui avait réussi à pousser Seguin et Pasqua des potentiels leaders du parti, donc toute concession vis-à-vis de la majorité tait impensable).
Pendant 5 ans (jusqu’à la débâcle de 1993), la France a donc été géré sous le bon-vouloir d’une poignée de députés communistes (27 députés) ou alors avec de larges concessions vis-à-vis de la droite (je ne sais toujours pas comment Rocard a pu s’en sortir !).
Et pourtant ça n’a pas été le boxon.
C’est le principe du « parti charnière » qui a prévolu en France depuis la IIIème République (ce qui a fait de la France un pays d’exception en matière de politique intérieure) et que De Gaulle a voulu totalement éliminer, après les tours que lui ont joué successivement les radicaux, les chrétiens-démocrates et la Troisième Force sous le gouvernement provisoire et la IVème République.