Et s’il incombait aux Turcs, plutôt, de décider s’ils s’estimaient Européens ou non ?
Maintenant, on peut vouloir ardemment intégrer une famille et, à force de rebuffades, en concevoir un dégoût profond. Lisez ’Washington Square’ de Henry James, un classique de la littérature américaine, où un jeune soupirant, à force d’atermoiements, d’obstacles voire de véritables affronts de la part du père de la jeune fille, elle-même hésitant à passer outre aux interdits paternels, finit par se lasser.
Pour répondre à certaines remarques glanées ici et là (je laisse de côté, évidemment, les outrances injurieuses), le travail des enfants existe bien en Turquie, surtout dans les petits commerces, où l’on travaille en famille (comme en France il n’y a pas longtemps). Il suffirait de faire appliquer la loi. Et le système d’éducation turc, jusqu’à l’université y comprise, est largement du niveau ’européen’.
Quant aux oppressions ancestrales visant les jeunes filles, elles sont évidemment pléthoriques et souvent dénoncées dans la presse turque. Et vous noterez que dans les communautés immigrées c’est souvent pire, celles-ci se recroquevillant sur les traditions. Néanmoins, à ceux qui doutent de la marche en avant de la femme turque, je vous souhaite d’avoir à vous adresser à la police, comme j’ai dû le faire récemment à Istanbul. Vous aurez une bonne chance d’être reçus par de belles femmes, grandes, sportives, dignes de jouer dans nos ’Crim’ et ’PJ’, ...