1 - CES FATS QUI NOUS INFORMENT :
Quand ils cessent un instant d’exiger du peuple qu’il se serre la ceinture, les éditorialistes de la presse parisienne détaillent leurs souffrances - dîners gastronomiques, cocktails mondains, polémiques sur le caviar - dans des ouvrages à diffusion restreinte.
2 - LES RENDEZ-VOUS DE L’ARGENT :
Initialement créés pour populariser des travaux universitaires, les « Rendez-vous de l’Histoire » de Blois n’offrent plus au public qu’une parade d’intellectuels médiatisés et de journalistes à gages. Tous étaient prêts pour le thème de cette année : « L’argent, en avoir ou pâs ».
3 - LES MAGAZINES AU CHEVET DES « SUPER-RICHES » :
Fascinée par les nababs et les chapeaux de marquises, la presse s’élève contre les injustices qui frappent les milliardaires : impôts, ostracisme, déracinement, paupérisation.
Sortez vos mouchoirs en soie !
4 - « COMMENT LE DEPENSER ? »
Plus affriolants que le supplément « Style » de Libération, plus ruineux que le cahier « Montres » du Monde, plus distingués que le « Spécial Noël » du Nouvel Observateur, les suppléments du Financial Times répondent à l’appel angoissé du pays : comment dépenser ses millions ?
(Les notables qui cadenassaient la IIIe République étaient appelés « grands électeurs ». Aujourd’hui, les journalistes ont pris leur place : avant chaque scrutin, ils pré-sélectionnent des candidats agréés par la classe dirigeante.)