« C’est en grande partie faux. Si l’on excepte l’arrivée au pouvoir de Mitterand, où un certain nombre de beni oui oui de la télé ont été effectivement »remercié", aucun ensemble de pressions équivalentes à celles que nous connaissons aujourd’hui n’a été exercé sur la presse magazine et papier. Tout simplement parce que celle ci est contrôlée depuis longtemps par des financiers qui sont plus proches des politiques de droite que de ceux de gauche.
Ronny a la mémoire courte ou alors sélective, il oublie un peu vite l’épisode Mazzarine, élevée et logée sur les deniers de la république. Toute la presse était au courant et méticuleusement muselée par Mitterrand et sa clique et tous ceux que l’on appelle aujourd’hui les éléphants et qui donnent des leçons sur ce que devrait être liberté de la presse. As t’il aussi oublié que pour s’assurer que les journalistes respecteraient bien les ordres, un système d’écoutes téléphoniques impliquant nombre de services de l’état dont la cellule antiterroriste de l’Élysée (rien que ça) : 150 personnes dont la vie privée a été violée pour plus de 3000 conversations « écoutées » ...
" Le jugement : Douze ans après l’ouverture de l’enquête judiciaire, le Tribunal correctionnel de Paris, dans son jugement du 9 novembre 2005, a exposé les motivations de sa décision judiciaire :
Le tribunal releva ainsi que le président François Mitterrand s’était montré soucieux de protéger divers éléments de sa vie personnelle, notamment l’existence de sa fille naturelle Mazarine Pingeot (dont l’écrivain Jean-Edern Hallier, menaçait de révéler l’existence si le président n’effaçait pas son lourd redressement fiscal) - voire, selon la dépêche de l’agence Reuters rapportant la décision judiciaire, le cancer diagnostiqué fin 1981 et son passé à Vichy pendant la guerre (affirmations qui n’avaient pas paru jusqu’alors). C’est pour des « motifs obscurs » (dixit le tribunal) également que le compagnon de Carole Bouquet est écouté à cause de ses relations au Proche-Orient tout comme Edwy Plenel, journaliste au Monde ou encore l’avocat Antoine Comte.
Dans ses attendus, le tribunal a encore pointé du doigt François Mitterrand : « Les faits avaient été commis sur ordre soit du président de la République, soit des ministres de la Défense successifs qui ont mis à la disposition de (Christian Prouteau) tous les moyens de l’État afin de les exécuter ».
Selon le Tribunal, François Mitterrand a été « l’inspirateur et le décideur de l’essentiel ». Le dossier a montré que le président avait ordonné lui-même certaines écoutes et avait laissé faire pour d’autres."
Alors avant de de faire des procès d’intention et donner des leçons sur la liberté de la presse, la gauche devrait vérifier qu’elle est irréprochable (certes cela fait 20 ans et Rage était encore en couches culottes, mais ce n’est pas si loin et TOUS les éléphants du PS qui ont repris en coeur le dada de Bayrou étaient déjà TOUS dans la politique, aux affaires et donc impliquées et/ou solidaires, Royal inclue) ...