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Commentaire de sophie

sur Sexe et pouvoir en Turquie


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sophie sophie 21 juin 2007 10:12

voici ce que j’avais trouvé et mis hier en commentaire et qui a été supprimé comme tous les commentaires parlant des femmes en turquie : « Lorsque nous nous intéressons de plus près au code pénal en vigueur, quelques textes de lois nous montrent clairement que les femmes turques sont bien moins protégées que nous pourrions l’espérer. En effet, selon la loi, le crime sexuel à l’égard des femmes est considéré comme » une attaque contre la décence publique et l’ordre familial « alors que tous les autres crimes bénéficient de l’intitulé » attaque contre la personne humaine «  ! De même, les abus sexuels commis sur des femmes non vierges sont perçus par la justice et l’opinion publique comme moins sérieux que ceux perpétrés sur des filles ou des femmes ayant encore leur virginité. En outre, une femme violée ne peut engager de poursuite contre son agresseur que si elle arrive à prouver qu’elle était vierge avant le viol ! Pour cela, elle aurait dû passer » un test « de virginité, couramment pratiqué en Turquie, aussi bien par les policiers que par les membres mêmes de la famille proche de la fille. Les premiers s’en servent, souvent, pour s’adonner à des sévices et des abus sexuels sur celles qui ne sont plus vierges, les seconds l’utilisent, parfois, pour assassiner leur fille qui aurait bafoué l’honneur de la famille. D’autres femmes, dans un geste de désespoir, tentent de se suicider après avoir subi ce » test " dégradant ou même avant parce qu’elles vivent dans la crainte de représailles.

La police joue un rôle déterminant dans la pérennité de la violence qui s’exerce sur les femmes turques. Ils sont les premiers à les torturer, les violenter, les abuser sexuellement suite à leur arrestation pour cause de prostitution ou pour une marche pacifique en faveur des droits humains. Si elles parlent de leur séjour douloureux en détention, à la radio ou à la télévision, elles sont arrêtées de nouveau... Et les policiers n’ont pas à se justifier de leurs actes de discrimination à l’égard des femmes.

Dans ce contexte, la violence domestique touche un tiers des foyers turcs et l’analphabétisme chez les femmes reste important dans un pays qui a toujours favorisé l’éducation des garçons à celle des filles. Quel est le sort réservé, alors, aux femmes de minorités ethniques ou rurales, telles les Kurdes ?"


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