Je suis bien d’accord avec vous pfff. Je ne me reconnais plus dans cette France qui vote Sarko. Peut-être suis-je trop naïf ou idéaliste mais je ne comprends pas comment certaines personnes gobent les bilevesées de notre cher super-président sans chercher plus loin.
D’aucuns disent que la France et surtout les français ont besoin d’un « leader » pour les faire avancer. Une espèce de père-fouettard qui leur remettra l’arrière-train dans le bon chemin à coup de réformes pércutantes. Ils veulent du changement, peu importe le sens.
D’autres disent que la surmédiatisation (voir le matraquage médiatique) autour de la personne de NS a fini par influencer ces moutons de français.
D’autres enfin, font l’hypothèse que les ex-électeurs FN ont fini par se rallier à Sarko qui, en fin manipulateur à réussi à attiser les bonnes peurs au bon moment...
Pour ma part, ces trois raisons (parmi d’autres) se valent mais ce qui me gène le plus c’est le caractère de cet homme. On ne peut nier qu’il a un vision très tranchée des problèmes voire manichéenne. C’est 1 ou 0, tout ou rien, blanc ou noir, citoyens « normaux » ou marginaux. Et ce qui plait à certains me fait peur à moi. je m’interroge vraiment sur les compétences et les convictions politique d’un homme qui privilégie beaucoup la forme sur le fond et qui n’hésite pas à se réapproprier les arguments de partis extrémistes pour grapiller quelques voix. On pourra arguer que maintenant qu’il est élu, il dirigera autrement mais je répondrai à cela qu’on peut déjà dresser le bilan de cet homme qui n’est pas un débutant en politique et qui a occupé pendant plus de 4 ans le ministère de l’intérieur.
Sans être complétement négatif je le trouve quand même assez sombrement contrasté. Beaucoup de répressif, peu de préventif et surtout une vision simpliste des problèmes auxquels il apporte des solutions caricaturales. Je reste persuadé qu’on ne dirige pas la France comme on dirige une grande entreprise. En face on a des citoyens et pas des lignes de bilans actif/passif, on a des êtres humains et pas de biens de grande consommation. On ne peut, sous prêtexte qu’on doit montrer à la France qu’on incarne le renouveau, la « Rupture » se permettre de faire voter des lois vite faites, mal faites, unilatérales, déséquilibrées, sans une réélle et profonde réflexion et sans concertation des différents acteurs économiques et sociaux...
Aujourd’hui, j’attends de voir (je n’ai pas trop le choix !!) mais j’ai bien peur que le prix à payer pour cette « Rupture » soit bien plus élevé que prévu si l’on confond vitesse et précipitation.