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Commentaire de Antoine Diederick

sur La révolution n'est ni à gauche, ni à droite, elle est en face de nous


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Antoine Diederick (---.---.24.132) 2 septembre 2006 02:07

Bonsoir Monsieur Ayache,

Révolution, personnellement, je pense qu’elle va arriver en effet et que les structures étatiques vont prendre un coup de désorganisation et ce ds les 5 a 15 ans à venir. Cela me semble inéluctable.

Mais cette conviction personnelle tient plus de l’empirisme ou de la subjectivité. Rien en effet ne peut dire qu’une révolution , une Révolution qui jette à terre un systeme puisse prendre corps sans qu’un ensemble de « déclencheurs » particuliers et pas forcement relies entre eux se présentent.

Le mot révolution fait appel à une vision de changement radical et concernant tous les aspects de la société et en ces temps de « globalisation », nous pouvons penser que ce changement radical concernera non pas quelques territoires mais bien la planète entière.

Fort de la conviction que cette « Révolution » arrivera bientôt, il faudrait que je me l’étaye par quelques descriptions, bref lui donner un nom, la définir.

Il me faut avouer que je ne puis. Vous parlez d’intelligence collective mais n’existe-t-elle pas déjà ?

Intelligence collective me fait penser au partage technologique des sociétés premières ou communautaires luttant pour la survie. Et je m’interroge ; quelle serait cette intelligence collective contemporaine capable de changer le politique ? Il ne faut pas oublier aussi que les forces de productions et les moyens de productions sont très déterminants des modes de l’agir et du pensé collectif.

Si le politique craint les révolutions c’est que sa vocation est de maintenir une certaine perennité, une continuité et la vocation du politique, n’est pas le changement.

Nous pouvons mme dire que toute entreprise humaine dans les avantages qu’elle procure resistera au changement.Et donc, toute novation ne l’emporte pas directement et peu mme avorter simplement non pas par impertinence mais par temporalité, pour employer une formule.

Je crois que révolution il y aura mais qu’elle arrivera là où nous ne l’attendons pas ; un changement climatique, une catastrophe naturelle etc....ce n’est pas forcement la démarche humaine qui provoque le changement mais une conjonction d’èvènements propices. Et c’est bien là dans le propiciatoire que notre imagination et notre inventivité trouve les nouvelles définitions, les mots et les images pour dire et faire.

Pour en revenir au politique, il semble qu’un pays centralisé comme la France soit très mal placé pour vraiment modifier les pôles de décisions (intégration-différenciation), il en va ainsi pour d’autres pays aussi.

Là n’est pas la question. Et je crois que c’est votre propos de dire qu’il serait bien de penser le politique autrement que selon les idéologies prédominent aujourd’hui ds la vie politique et qui sont issues de l’histoire des pays industrialisés.

Mais là aussi, quel serait le niveau visage du politique ds une société qui ne serait pas en mutation mais en révolution ? Mon imagination me fait défaut. Ainsi, je me dis plein de la conviction que la révolution arrivera mais je ne peux pas trouver comment l’appréhender, l’anticiper.

On peut bien imaginer des formes de « démocratie directe » mais il faut se dire aussi que le pouvoir est au centre du politique et que sans la coercition légitime de la décision démocratique, l’application de la décision démocratique peut s’averer vaine et illusoire.

Bien sûr la complexité de notre monde suppose une complexité des questions soumises à la consultation démocratique et populaire et que l’aspect du vote souvent dychotomique ne rend pas compte des multiples aspects de la décision, de son application et de ses résultats.

La révolution...si elle vient prendra-t-elle une forme violente de contestation et de destruction ? S’agira-t-il de faire table rase ? Actuellement, rien ne vient dire que les sociétés modernes comme les nôtres ne puissent trouver naturellement dans leur organisation les ressources pour faire d’une « révolution » probable une mutation bien gérée et gagnante.

Et sinon.... ?


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