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Commentaire de Dalziel

sur Daniel Carton, l'homme qui dérange l'establishment des médias classiques ?


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Dalziel 23 juin 2007 13:04

J’ai lu et relu l’article ; j’ai regardé et écouté l’interview... Une journaliste a rencontré un ex-journaliste et ils ont évoqué des histoires de journalistes.

Apparemment, ils ne sont pas contents des connivences existant entre les vedettes des médias et les vedettes de la politique...

Ces gens appartiennent à la France d’en-haut, ils participent aux mêmes événements, ils fréquentent les mêmes plateaux de télévision, les mêmes cantines et les mêmes lieux de vacances, ils ont, à peu de choses près, les mêmes formations intellectuelles, les mêmes fondamentaux « politiquement correctes », les mêmes styles de vie, les mêmes goûts...

Ca crée forcément des liens et ça mouchette inévitablement les fleurets...

Mais où est le problème ? Et de quelle nature est-il ?

C’est ce que ne disent ni M. Carton, ni Mme Delmas...

Est-ce à dire que les électeurs voteraient différemment s’ils recevaient les informations que M. Carton souhaite qu’ils reçoivent ?

Est-ce à dire que la masse électorale prendrait effectivement connaissance des informations que M. Carton souhaite qu’on lui destine ?

A-t-on des raisons de penser que les médias, et les médiateux, exercent une influence sur les choix des électeurs ?

Le 16 février, intervenant dans un forum suisse consacré à la présidentielle, j’annonçais la défaite de Mme Royal : « L’écrasante majorité des millions de voix de Jean-Marie Le PEN est désormais* promise à Sarkozy, ce qui constitue un handicap rédhibitoire pour un résultat final devant se jouer à 1,5 à 2 millions de voix de différence. C’est arithmétique. »

La différence de voix était sous-estimée, parce que la participation l’était et, répondant à un contradicteur, le 18 février, je précisais : « Quant aux deux millions de voix, avec 30 millions d’électeurs, c’est du 16 à 14, soit du 53/47 %. Avec un report massif des voix du FN sur Sarkozy, ça se tient merveilleusement bien. »

Au final, Sarkozy a obtenu 53,06 % des voix, Mme Royal, 46,94 %.

Or, je n’y ai aucun mérite ! Je l’ai dit, cette « prophétie » se basait sur des données arithmétiques simples, c’est-à-dire les poids respectifs, bien établis, des forces politiques, en présence sur la scène présidentielle française depuis dix ans.

Des centaines d’heures d’émissions télévisées, des dizaines de sondages, des milliers d’articles, n’ont rien changé à un résultat final, que n’importe qui pouvait déterminer, après s’être muni d’une feuille de papier et d’un crayon...

Alors, très franchement, je ne vois absolument pas de quelle manière, un engagement différent des journalistes, dans la campagne, aurait pu modifier les courants profonds résultant de l’intrusion de Sarkozy sur les plates-bandes du Front national.

* A un moment donné, une part de l’électorat Front national semblait sensible à la filiation militaire de Mme Royal et à ses origines « de souche » face à un « issu de l’immigration » plus mondialiste que patriote... Ces préjugés favorables n’ont pas résisté à l’accumulation des bourdes...


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