Et la dimension sociologique de ces transes ?. Dans un reportage récent sur Arte sur ces pratiques dans un pays d’Afrique (désolée je sais plus lequel) ils évoquaient les transes pratiquées par les Evangélistes lors de réunions visant à déposséder des personnes qui seraient esclaves d’esprits. Certaines personnes - pas toutes - entraient vraiment en transe (sautaient, pleuraient, récitaient des paroles incompréhensibles...) Ils ont interrogé un psy sur place qui expliquait que les gens « utilisaient » ces transes pour en quelque sorte sortir des carcans sociétaux et tabous-notamment sexuels- que c’était le seul et unique moyen pour eux d’exprimer leurs désirs via des attitudes équivoques (qu’ils ne pouvaient exprimer qu’en état de transe) sans être jugés par les autres puisqu’ils étaient censés être « possédés » par des esprits... Que ces transes étaient un exutoire et une manière de se « rééquilibrer » face aux interdits qui les étouffaient. Ce dont on peut se rendre compte, c’est que dans les sociétés africaines où il y a des tabous sexuels, ces transes sont pratiquées sous couvert d’aval religieux (légitime ou pas j’en sais rien) : par exemple vous citiez Haïti avec le vaudou justement, mais ailleurs aussi. Si on suit le raisonnement du psy, les gens adoptent une attitude lors des transes qu’ils n’oseront jamais avoir lorsqu’ils sont « sains d’esprit » : le fait d’êre possédé par un esprit dédouane ces personnes vis à vis de la société. Tout le monde participe à ces séances d’exorcisation alors qu’en temps normal ils seraient jugés « fous » par les autres...