DU SENS DES MOTS
Vous dites vouloir rappeler le sens des mots, dans ce cas « fixe », « proportionnel » et « progressif », pour nous « expliquer que la TVA, »sociale« ou pas est un impôt »proportionnel".
 , N’ayant fait que des études d’ingénieur, j’y ai appris à définir avec précison le sens de certains mots employés tant en mathématiques qu’en physique. Dans ce cas vous utilisez, comme le veut la tendance de l’économie à se vouloir une science, des termes ayant, justement, un sens précis.
Ainsi vous semblez démontrer qu’une taxe à la consommation pèse également sur les individus quels su’en soient les revenus. Or il y a là une hypothèse - non dite - : que la consommation soit elle-même proportionnelle aux revenus, autrement dit qu’une personne aux revenus 2, 4, 10 fois supérieurs à ceux d’une autre consomme 2, 4, 10 fois plus. Donc la personne A ayant un revenu de 10 fois celui de la personne B (prenons encore des chiffres ronds), mangerait 10 fois plus, aurait 10 voitures (ou une voiture 10 fois plus chère), 10 logements, possèderait 10 frigos, etc ...
L’ennui c’est que cette deuxième hypothèse - non exprimée - ne tient pas la route : « Au cul du Roy suffit une chaise » disait-on au moyen âge. Dit de façon « moderne », la structure de la consommation est différente.
Donc la TVA, si elle est bien proportionnelle à la consommation, n’est pas proportionnelle aux revenus. Ce fait a été constaté empiriquement depuis très longtemps - d’où les taux différents de TVA pour l’alimentation, etc ... - et mesuré par des enquêtes comme celle citée par « Le Monde » 3% des revenus pour la personne B contre 8% pour la personne A.
Tout ceci pour dire que si vous voulez (re)définir le sens des mots, allez jusqu’au bout :
La TVA est proportionnelle à une consommation semblable, mais PAS aux revenus.