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Commentaire de Ronny

sur Est-ce la fin de la recherche ?


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Ronny Ronny 25 juin 2007 13:25

@ auteur

Intéressant papier. Lire aussi ce que le Monde a publié voila peu sur le sujet :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-927276@51-927356,0.html

Le projet pose à mon avis deux problèmes essentiels.

Le premier est - comme vous l’indiquez - de fournir à l’université des personnels qu’elle n’est pas capable de gérer. Voir la façon dont les maitres de conf. et les profs. sont recrutés, avec de façon non exceptionnelle des pressions et intrigues locales fortes. Voir les promotions, pas toujours fonction de la qualité scientifique des personnels. Ce point risque d’ailleurs d’être aggravé par le projet Pecresse, sarko-compatible. Les commissions de spécialistes (chargés de recrtuer) seront remplacées par 8 enseignants, incapables de couvrir toutes les disciplines. En sociologie (et cela est probablement vrai dans d’autres domaines), avec même un élu compétent, on peut craindre le pire en matière de pluralisme idéologique des sous-disciplines. Enfin last but not least, « the » droit de veto du president. Monarchie absolue donc en matière de recrutement si je comprends bien ! Bravo ! Enfin dernier point pour lequel l’universtié n’a pas la capacité de gérer - et à mon avis le plsu important - le manque de stratégie et de structure d’évaluation, chose que le CNRS, premier visé, menait tant bien que mal avec un système certes surement perfectible mais ouvert sur d’autres organismes, impliquant des représentants des personnels élus, et des procédures contradictoires.

Deuxième problème sérieux : celui ci est lié à l’autonomie financière accrue que le gouvernement se propose de donner aux universités. Quid alors à nouveau des pressions locales pour travailler sur tel sujet plutôt qu’un autre (farie plaisir à un généreux industriels donnateur ?), ou pire pour ne pas travailler sur tel sujet qui pourrait faire de l’ombre à un des membres du conseil d’administration. On peut penser à des problèmes de sites pollués sur lequel des expérimentations pourraient ne plus être effectuées sous pression d’un membre du CA représentant des industries polluantes concernées... Toujousr au capitre autonomie financière, qui payera les chercheurs. Si le chercheur devient employé de l’université de Trifoully II, quid de la nature nationale de l’emploi ? Comment passerez vous de l’université A à l’université B, si vous êtes personnel de l’université A ?

Enfin, dernier point en forme de question. Pourquoi vouloir se débarasser du CNRS, organisme phare de la recherche publique et qui a produit et continue à produire de la connaissance sans avoir à rougir de ses résultats, comparables à ceux des très bonnes institutions internationales, et souvent pour des coûts par articles inférieur à ces concurrents. Il faut avoir le courage de reconnaitre que c’est en fait le CNRS, et pour la recherche médicale l’iNSERM, qui par le biais des unités de recherches mixtes, a tenu la recherche universitaire à bout de bras. Curieux de voir les présidents d’universités, dont le rôle dans cette histoire est plus que trouble, vouloir casser ce bras qui les a aidé à marcher pendant tant d’années !


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