• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de JPL

sur Et si les mots avaient un sens ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

JPL 26 juin 2007 02:00

à vachefolle, rejoint par l’auteur dont il ré-exprime synthétiquement « l’idée centrale », qui ne cesse d’anôner que « le patrimoine finit toujours par partir directement en consommation », comme si c’était si vrai et comme si cela voulait dire qu’in fine le même taux de TVA est appliqué à l’ensemble des revenus.
Et à l’auteur dont l’article laisse pantois tant il est basiquement erroné.

Vous oubliez juste le fait que lorsqu’un ménage a la capacité d’épargner, cette épargne va être investie. D’abord dans la résidence principale puis, au fur et à mesure de l’enrichissement, dans d’autres investissements. Tout ceci engendre des revenus supplémentaires (et des non dépenses pour la résidence principale : loyers) ainsi que, de plus en plus, des déductions fiscales diverses.
Donc avant même d’arriver à une situation de succession, la TVA appliquée à la part éventuellement consommée s’applique à un gâteau qui a grossi, ce qui implique un taux plus faible par rapport à la somme de départ (faites le calcul...).
Finalement une partie notable de l’épargne, pour ceux qui gagnent vraiment bien leur vie, va être transmise dans le cas d’une succession, l’impôt qui s’applique alors ce n’est plus la TVA mais les droits de succession. Mais ils sont appliqués dans un très petit nombre de cas, car il y a beaucoup d’exonérations : exonérations de droits de successions, d’ores et déjà la très grande majorité des successions n’est pas imposée, près de 90%, voir article du monde et on nous annonce que 95% des successions en seront exonérées, promesse de M Sarkozy.

Tout cela est bien connu, c’est comme cela que se fait l’accumulation de capital familial dans nos pays... « Petite leçon basique d’économie » comme vous dîtes...

Vous osez écrire « La taxe est donc totalement neutre sur le plan de l’égalité ! », j’espère que ce que j’ai rappelé ci-dessus vous conduira à cesser de répéter l’ânerie consistant à dire qu’in fine elle conduit au même taux d’imposition sur les revenus.

Enfin, si elle n’affecte pas l’épargne (qui s’accroît avant d’être taxée) comme elle affecte la consommation immédiate, il s’agit d’une imposition qui décroît en proportion du revenu au moment de la consommation comme le rappelle ce rapport de l’INSEE : « s’agissant de la structure même de la consommation, les ménages les plus modestes consacrent par exemple une part plus élevée de leur budget au tabac et aux produits pétroliers. Au final, les taxes indirectes sur la consommation rapportées au revenu disponible sont décroissantes avec le revenu »

Mais peut-être considérez-vous ces spécialistes de l’INSEE comme des abrutis de socialistes à qui il serait utile de donner une « Petite leçon basique d’économie » ?
Vous vous prétendez en première année d’économie et prétendez donner des leçons à la terre entière ? En traitant les autres « d’escrocs intellectuels » ?
Eh bien commencez par travailler un peu plus parce qu’au niveau de raisonnement auquel vous vous situez ce n’est pas d’ecroquerie qu’il s’agit, plutôt de...


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès