Je vois mal comment on peut nier l’importance de l’aspect économique et d’exclusion sociale dans la criminalité et sa répression. On sait qu’un fils d’ouvrier a plus de chances d’aller en prison qu’un fils de médecin, alors si on écarte la raison économique il reste quoi ?
Les pauvres sont plus méchants que les riches ? Ca fait très XIX° siècle ce genre de réflexions, les « classes dangereuses » seraient plus violentes que les « classes bourgeoises ». Pour croire encore à ça en 2007, il faut vraiment en tenir une couche.
Alors bravo aux pauvres qui respectent la loi. Ils en sont d’autant plus moraux et digne de respect.
Bien sûr il y a d’autres raisons, l’intérêt que porte la justice aux crimes de pauvres par rapport aux crimes de riches. Là je vous rejoins, l’absence de répression vis à vis des crimes en col blanc, du patron verreux au politicien fan des marchés truqués est un véritable problème qui valorise les tricheurs. Même chose pour la fraude fiscale, les délits d’initiés,...
Il est vrai que la nature de ces crimes ne facilite pas les choses. C’est pourquoi je pense qu’un gros effort financier devrait être fourni ainsi qu’une réforme pénale en profondeur (12 ans ferme plutôt que 12 mois avec sursis)
Gageons que Nicolas Sarkozy saura faire le ménage dans cette justice à deux vitesses, qui semble d’une étonnante clémence vis à vis des délinquants les plus puissants, qui sont pourtant les plus dévastateurs pour notre beau pays.