J’ai suivi les épisodes de cette histoire avec intérêt sur le Big Bang Blog, et je pense qu’elle est riche d’enseignements. Je n’ai suivi par ailleurs aucune des émissions d’Arrêt sur Image, tout simplement parce que je ne vois pas l’intérêt d’émissions qui critiquent la télévision alors qu’il est si facile de l’éteindre. Je n’ai pas besoin qu’on m’aide à comprendre que l’information télévisée est de la m..., et si c’en est, je n’ai pas envie de savoir comment c’est fait.
Mais l’histoire qui se déroule maintenant est particulièrement intéressante : Schneidermann avait mis en évidence un bidonnage de Carolis sur FR3 avant que celui-ci ne devienne son supérieur hiérarchique. Depuis, Carolis attendait le moment pour avoir sa peau. On se trouve donc dans le contexte des saines relations dans le service public, avec son statut omerta/vendetta, si bien décrit par Sophie Coignard, service public par ailleurs porté aux nues par Schneidermann.
Le problème, c’est que Schneidermann essaye de tirer une immunité de son statut d’« opposant politique » et crie en même temps à la censure. Bon, de son côté c’est de bonne guerre, on a compris qu’ici tous les coups sont permis. Pour la démocratie, c’est beaucoup moins bien. Si la seule façon d’être défendu contre la hiérarchie, omni-présente dans le service public, c’est d’épouser l’idéologie et les intérêts de la gauche et des syndicats, on aboutit très vite à une sorte de totalitarisme, qui est effectivement ce que l’on peut constater dans le service public.