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Commentaire de orwell

sur Est-ce la fin de la recherche ?


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orwell 1er juillet 2007 21:15

Article extrêmement confus, très mauvais, orienté.

L’état de certains domaines de recherche en France, en particulier ceux qui exigent une organisation dynamique, est catastrophique. La comparaison entre les domaines où le succès individuel est possible (comme les mathématiques) et ceux qui exigent une organisation (comme la médecine) montre que ces derniers ne fonctionnent absolument pas. Notre pays récolte quantité de Médailles Fields (mathématiques), mais pas de prix Nobel de médecine. Ce n’est pas une question de moyens. Il est très facile de comprendre pourquoi ça ne va pas dans les sciences de la vie. Il est nécessaire d’avoir des crédits pour travailler mais l’évaluation qui conditionnerait l’obtention de ces crédits ne fonctionne pas. Grosso modo, les crédits sont « confisqués » par la hiérarchie (celle-là même à qui on demande son avis pour faire des réformes), l’évaluation est entièrement détournée à son profit (ils sont à la fois évaluateurs et évalués), et comme de toute façon cette évaluation est absurde, elle est généralement sans conséquence. Les gens qui sont dans le système savent que le meilleur moyen d’y rester c’est de ne rien faire bouger et ceux qui n’y sont pas ont très peu de chance d’y entrer, seulement en servant l’intérêt des mandarins.

Le travail de paillasse est effectué par des étudiants beaucoup trop nombreux par rapport aux débouchés inexistants, mais la sélection est interdite, d’autant plus qu’ici elle contrarierait les besoins en main d’oeuvre des mandarins. Résultat des courses : fuite massive des cerveaux et effondrement de notre activité de recherche.

Un point à souligner : les syndicats ne sont pas ici une force d’opposition à un « patronat ». Nombre de mandarins sont ou ont été syndiqués. Les syndicats de recherche jouent donc un rôle important dans le maintien du statu quo.

Il me paraît clair qu’une mise en concurrence de universités les inciterait à recruter les meilleurs chercheurs et dynamiserait la recherche. Ce système, contrairement, à ce que dit l’auteur, n’est pas spécifique des Etats-Unis, mais est celui qui fonctionne en Suisse, en Grande-Bretagne, et dans bien d’autres pays dont la recherche fonctionne bien. Les critiques présentées par l’auteur sont des procès d’intention qu’il n’est même pas nécessaire de discuter.

Exemples, entre autre :

« Le gouvernement s’acharne à effectuer des réformes de structures là où des évaluations en bonne et due forme des programmes seraient nécessaires. » Le problème justement c’est que l’évaluation globale (à moins de dire que les prix Nobel ne signifient rien) témoigne d’un désastre, tandis que l’évaluation individuelle ne fonctionne pas. C’est justement ce déficit d’évaluation qui est pallié par la mise en concurrence des universités.

Le fait de dire que, sous Chirac, le financement de la recherche a diminué est totalement hors de propos. Il s’agit de savoir si les modifications proposées sont utiles ou non, pas de dire une nouvelle fois « la droite c’est mal, la gauche c’est bien ».


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