L’argument du développement durable à la rescousse de l’agro-industrie...
Il ne s’agit pas de lutter de façon dogmatique contre les OGM, mais de faire entendre le déni de démocratie sur la question des OGM agricoles (tous les sondages de population montrent le refus massif des OGM dans l’alimentation et ce pas à cause d’un manque d’infomration ou de compétence comme l’a indiqué une étude parue dans Science en 2004*)
D’autre part, Frédéric Jacquemart n’est pas le seul memebre de la CGB à critiquer la politique française concernant les OGM, Gilles-Eric Séralini également :
M Séralini se mobilise contre la CGB et l’AESA
L’avis de ces commissions est bien entendu influencé par des questions de lobbies (leurs membres étant tous soit experts, soit président d’associations ou d’institutions diverses, dont des représentants de l’agro-industrie).
La question de l’utilisation de la transgénèse en agro-alimentaire et deladiffusion de ces produits n’a jamais été étudiées scientifiquement et débattu puybliquement par des experts. Les agro-industriels s’étant déjà arrangés pour faire accepter l’existence de ces produits par l’adoption d’un terme plus d’ordre commercial que scientifique : « OGM ».
Des centaines de scientifique du monde entier se sont prononcés contre l’utilisation de la transgénèse dans le domaine de l’alimentation et de l’agriculture mondiale et de nombreuses pétitions, lettres aux dirigeants et publications communes ont été publiées, voir l’une d’entre elles :
Les aliments génétiquement modifiés ne conviennent ni aux humains ni aux animaux
En attendant le bétail de nos territoires sont nourries avec du soja transgénique, qui n’est nullement leur alimentation d’origine (au passage, les vaches mangent de l’herbe, pas du soja modifié...)et il n’y aucune traçabilité sur la viande, le lait et les oeufs.
Pour compléter la réflexion :
OGM : entre corporatisme et bien public
et voir notamment la participation en fin de commentaires de Gérard Pascal Directeur de recherches honoraire Expert en sécurité sanitaire des aliments à l’OMS
*Voir l’article paru dans Science en juin 2004 : « Why are people hostile to biotechnologies ? » de Massimiano Bucchi et Federico Nereseni. Ces chercheurs italiens ayant étudié les sondages d’opinions concernant les biotechnologies ont montré que le refus des OGM par la société civile n’est pas dû à un déficit d’information scientifique.