Merci Zen pour cette piqure de rappel bienvenue,
je vois tout de même (je suis optimisme de nature) un bon côté à cette privatisation : son aspect pédagogique. Et oui ça fait des années qu’on nous serine que l’idéologie n’appartiendrait qu’aux gauchistes, tandis que les apôtres du marché ne serait que des pragmatiques et les économistes libéraux d’efficients scientifiques ne faisant qu’observer les lois d’un marché quasi-naturel.
Il y a un dogme de la concurrence. Dogme dangereux, puisqu’il ne voit que les tarifs et les couts directs, il est d’ailleurs amusant que ceux-là même qui nous bassine avec un dette trangénérationelle inadmissible ne voient pas forcément d’inconvénient à ce que les impacts sociaux et environnementaux soient subis par les prochaines générations.
Observons les effets de la concurrence chez les banques par exemple. Qui peut affirmer que ça fait baisser les prix ? Pour justifier les hausses on vante une amélioration du service (qui est pur marketing)
Internet est un phénomène intéressant. La concurrence forcenée à effectivement fait baisser les tarifs. Mais parceque les infrastructures étaient déjà en place. On a vu qu’avec l’arrivée de l’ADSL, les choses commençaient à changer, il n’y a qu’à voir « la fracture numérique » entre ville et campagne. Quel opérateur privé équipera un foyer isolé à un prix raisonnable ? Je me rappelle aussi de la foultitude d’opérateurs dont le seul but était d’engranger le plus grand nombre d’abonnés, non pas dans un but de développement industriel, mais pour vendre cette liste au meilleur prix.
Cette privatisation à tout prix, cette libéralisation de tous les pans de l’économie va de pair avec cet état d’esprit anti-solidarité que l’on voit poindre. « je veux plus payer d’impôts, je veux tout moins cher, je veux pas payer pour les autres ». Mais les réveils seront douloureux