Si j’en juge par mon organisme, les économies (d’argent) ne me semblent pas un moteur de l’action du gouvernement en matière de recherche. Je pencherais plutôt à croire que ce que le gouvernement veut c’est de se conformer à une sorte d’idéologie du succès. Un peu plus bas dans les commentaires, on me fait le reproche d’être confus à ce sujet et on me soutient que la mise en concurrence des organismes de recherche avec les universités serait une solution qui dynamiserait la recherche. Je prétends que ce n’est pas le cas. Il ne me semble pas que l’intégration des EPST dans les universités améliorerait la recherche. Il ne me semble pas non plus que se serait une façon efficace de rendre plus efficientes les structures de recherche. De plus, le fait d’avoir plus d’argent de fonctionnement distribué par une Agence comme l’ANR ne me semble pas une solution idéale. Le taux de réussite est de 20% environ. Si cet argent est celui retiré des budgets de fonctionnement des EPST on n’a fait que recycler les sous avec un énorme coût de « transaction » (comme disent les économistes institutionnalistes). Ce coût est généré par l’effort requis pour rédiger les réponses aux appels d’offre. Non pas que se soit mal de répondre aux appels d’offre (je l’ai fait avec succès suffisamment de fois pour penser que c’est une méthode intéressante), mais parce que de toutes façons cet argent allait atterir là où il se trouve, ANR ou pas. ce n’est absolument pas le cas des fonds européens qui eux sont une véritable compétition pour de l’argent « frais ».