1) je ne défend pas le SNCS auquel je n’appartiens pas (et je ne sais pas ce qu’il prône non plus, ignare que je suis). Il a eu le mérite de nous alerter sur une état d’esprit. Il se trouve que je n’approuve pas cette idée qui consiste à dire « intégrons la recherche à l’université et cela ira mieux ».
2) je pense que le statu quo aujourd’hui ne serait pas la fin de la recherche ; à l’opposé la dilution des organismes de recherche publics serait la fin des haricots (pour la recherche, mais après tout la France n’a pas besoin de recherche....).
3) si la France produit de bons chercheurs c’est que quelqu part la recherche n’est pas si mauvaise que cela. On va me dire que je suis corporatiste. Mais, et contrairement à ce qui se laisse penser ici dans de nombreux commentaires (ceux m’accusant de corporatisme, notamment), la situation de la recherche n’est pas un problème d’inefficacité des organismes de recherche. C’est ce que je pense.
la question fondamentale de la recherche française qui n’a pas été résolue est celle des jeunes chercheurs.
Quant à la recherche appliquée je me suis laissé dire (mais j’ai pas le temps de vérifier) que le CNRS produit plus de brevets que le MIT avec un budget moindre. (vous parliez de R&D c’est pour cela que je mentionne les brevets)
Et le déficit de R&D n’est pas un problème des EPST, mais des entreprises. Lire l’excellent bouquin de Philippon à ce sujet. Il explique peut-être aussi une part de la faiblesse de la R&D dans les entreprises de ce pays.