Le ton général de l’article -par ailleurs sérieux et fouillé- laisse transparaître une volonté anormalement tenace de prouver l’incohérence de la construction des dogmes du christianisme.
Il semble en effet que votre but est plus de régler son compte à une religion (à laquelle vous n’êtes visiblement pas indifférent) que d’exhumer la pure vérité historique.
Je vous rejoins en tout cas pour dire que le problème de l’enseignement des religions à l’école est complexe. Cependant je crois que l’idée d’un exposé neutre et « vraiment » historique est non seulement vaine, mais surtout ne respecte pas les canons de la laïcité dont vous vous faites le hérault. Comment en effet expliquer froidement aux élèves qu’il n’existe « sur le plan scientifique et historique, aucune correspondance avérée entre le Jésus évoqué par les textes fondateurs du christianisme (...) et un personnage ayant eu une existence attestée. » et qu’il n’y a rien de plus changeant qu’un dogme, et leur garantir ensuite de respecter leurs croyances personnelles ?
Je constate pour ma part souvent des réactions épidermiques de ce type face à la religion qui a façonné l’Europe et les générations dont nous sommes issus. Il est possible que l’Eglise ait sa part de responsabilité dans cette révolte sourde. Comme l’évoque un commentaire précédent, Dieu n’est sans doute pas encore assez mort pour la calmer.
Pour terminer, je voudrais vous suggérer une excellente référence pour compléter votre bibliographie, élargir votre horizon d’idées et surtout trouver le chemin de la paix : « Jésus de Nazareth », de Joseph Ratzinger.