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Commentaire de Philippe Vassé

sur Crise « asiatique » : 10 ans après, un bilan et des perspectives


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Philippe Vassé Philippe Vassé 5 juillet 2007 11:54

Phil,

Je vous remercie de votre commentaire qui fait suite à un article qui me semblait pourtant d’une clarté limpide.

L’origine de l’idée, l’article vous la donne, je ne vais donc pas me répéter.

La BDA-qui ne recueille que les fonds publics que les Etats donateurs qui y participent consentent à lui verser, entre 7 et 8 milliards de $ par an, n’est qu’une institution financière régionale avec des moyens limités.

Ce qui est examiné et analysé par l’article est un accord de principe en vue de doter le continent d’un Fonds Monétaire Asiatique ou FMA qui pourrait, lui, recevoir et utiliser les réserves de changes monétaires des pays de la région afin de financer les besoins continentaux en infrastuctures matérielles dans le but de donner à l’Asie les bases de son expansion future dans le temps. Sans le FMI et sans compter sur les banques étrangères, avec leur taux d’intérêts.....

L’article vous donne aussi toutes les sources sur les données chiffrées des réserves monétaires du continent -données collectées par la BDA auprès des Banques Centrales concernées.

Vos autres questions sont bien légitimes, mais, pour y répondre de manière précise, il semblerait utle, pour le moins, d’attendre que le projet accepté voie réellement le jour. Sa mise en oeuvre apportera les réponses à vos interrogations car je ne suis pas devin pour prédire le futur.

Je n’oppose pas la BDA à la Banque Mondiale, bien que les rancunes contre cette dernière existent bien en Asie. J’observe, sur la base des discours publics cités par les médias asiatiques et l’article, que le FMI, sa politique et ses experts y sont par contre nettement critiqués, voire rejetés. Et par des personnalités reconnues de premier plan !

A ce sujet, ce que les participants cités évoquent en clair, c’est que leur continent peut devenir son propre fournisseur de crédits pour se développer alors que le FMI est un organisme qui étouffe les pays qu’il « suit » sous le poids de la dette et de ses intérêts, étranglant et paralysant leur développement possible. Un argument manifestement très entendu, qui porte dans l’opinion publique et pas seulement en Asie !

Bien cordialement vôtre,


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