Odile,

Je ne sais pourquoi, mon premier message n’a pas pu s’inscrire dans le fil. Je le redonne ici un peu modifié.

D’abord, je voulais vous féliciter pour la qualité de forme et de fond de votre article qui pose bien les problèmes essentielles sur le sujet.

Il me plaît beaucoup que ce soit une rédactrice qui, de plus, ait ainsi, avec clarté et précision, posé une problématique qui est d’un intérêt majeur pour l’avenir et qui permette ainsi de développer le débat citoyen nécessaire.

On peut ne pas partager nécessairement toutes vos conclusions, mais à l’évidence, nul ne peut se soustraire à la naturelle et légitime exigence de démocratie authentique que vous promouvez avce talent.

Les Commissaires Européens de l’UE, bien que si déconnectés de toute réalité quotidienne des citoyens, ne peuvent en effet, pas plus que les chefs de gouvernements des 27 Etats membres, penser qu’ils peuvent faire le bonheur de 27 peuples et de plus de 400 millions de citoyens sans l’avis de ces derniers, ou pire, contre l’avis de ceux-ci.

Si des responsables politiques le pensent, ils précipiteront eux-mêmes la perte de l’UE, déjà bien mal en point et en proie à des tensions qui vont aller croissantes.

Vous avez aussi raison sur un point fondamental de principe en Histoire : rien de solide et de pérenne ne peut se construire sans ou contre la démocratie, sans ou contre la Justice et le droit inaliénable des peuples libres à décider souverainement de leurs destins.

Je souhaite donc, comme vous, que ce débat fructueux se développe et que si,nouveau TCE, fut-il petit, diminué, minuscule on nous propose à nouveau, les politiques aient l’intelligence et l’honnêteté minimales de le soumettre à la volonté populaire dans les 27 pays concernés.

Toute autre orientation serait, pour ses initiateurs, un suicide politique et la marque indélébile d’une incompréhension des nécessités démocratiques modernes, donc d’un archaïsme de pensée qu’on pouvait penser appartenir à un passé révolu.

Bien cordialement vôtre,