Le problème du déficit de la Sécurité Sociale doit être traité, n’en déplaise à ceux qui veulent tout maintenir en l’état.
Sur un sujet comme celui-là, il faut s’interroger sur les solutions, sans idéologie. J’ai vu peu de contre-propositions venant de ceux qui reprochaient à son auteur le fait d’être « libertarien » (je découvre aujourd’hui ce mot).
Ce qui m’inquiète, c’est qu’année après année, les niveaux de remboursements baissent alors que les niveaux de cotisations ne cessent d’augmenter.
Face au vieillissement de la population, il y a fort à craindre que les choses ne s’arrangent pas.
Ma conviction est que la protection sociale peut d’abord tout à fait être assurée par autre chose que la Sécurité Sociale actuelle, qui est effectivement devenue une structure lourde, peu à l’écoute de ses utilisateurs.
Cette nouvelle structure pourrait être une administration d’Etat (ce qu’elle n’est pas aujourd’hui), des assurances privées ou mutuelles sous contrat. Le système Suisse peut d’ailleurs nous inspirer (merci Masure).
Ensuite, nous devons nous interroger sur les soins eux-mêmes : faut-il aller voir son médecin dès que l’on a un rhume ou mal à la gorge ? Pour moi, l’assurance-maladie doit intervenir dans les cas graves : hospitalisation de longue durée, maladies graves, cancer, diabète. Et dans ces cas, la prise en charge doit être totale. C’est tout l’intérêt de la franchise, que de limiter le « tourisme médical » (ça existe, ce n’est pas une fiction).
Admettons aussi qu’une partie des arrêts maladie sont injustifiés. Dernièrement, j’ai été particulièrement irrité par les arrêts maladie d’une professeur de collège de ma fille qui accumulait les arrêts maladie de courte durée, qui prenaient fin systématiquement avant les congés.
Il faut aussi s’interroger sur les pratiques hospitalières : séjours prolongés sans justification, diagnostics parfois faits en 4e vitesse, donc mal, vols massifs (j’en ai été témoin).
Au final, il est normal de s’interroger sur le coût d’une prestation que l’on paie fort cher. Il n’est pas choquant que ceux qui gagnent bien leur vie paient pour ceux qui ont des difficultés, mais il faut que le service global rendu à la société soit à la hauteur des sommes engagées.
Et je ne crois pas que cela soit le cas.
Et il faut aussi arrêter de creuser les déficits qui seront effectivement payés par nos enfants et petits-enfants.
Sans m’extasier le moins du monde sur les Etats-Unis, je joins à ceux que cela intéresse le lien vers un article qui montrent qu’à rémunération égale toutes charges comprises, nous gagnerions 40 % de plus aux USA, en raison des charges moins lourdes : http://www.euro92.com/edi/bull/archives/arch34chevallier.htm