Eh oui, Talife, on a la mémoire courte !
Ma grand-mère a échappé de peu à la lapidation pour avoir fumé et dansé le charleston avec des jupes au genou, ma mère a fait scandale dans des bikinis en vichy « faits maison » et copiés sur les photos de BB découpées dans des magazines, je fus, dès ma naissance, objet de polémiques à cause de mes layettes jaunes dont la vogue fut lancée par la princesse Grace de Monaco, qui, rompant avec le rose et le bleu traditionnels, en vêtit sa fille Caroline. Plus tard, je remonter mes jupes jusqu’aux aisselles pour qu’elles soient « mini » (période Françoise Hardy), planquer mes Levi’s dans le cartable car les Jean’s au collège étaient encore mal vus (période Jane Birkin), piquer les chemises et les pulls XXL de papa (période « Je veux qu’on m’aime pour moi et pas pour ce qui pousse »), jusqu’à la féminité « assumée », en jupons de tulle, bas résilles et perfecto (période Madona)...
Tout ça n’a rien de nouveau, mais je trouve le sujet, qui peut paraître futile, véritablement passionnant.
Et tous ceux qui prétendent ne pas se soucier de ce qu’ils portent révèlent en fait une autre affectation.
Même dans les cavernes, je suis prête à parier que nous ne drapions pas nos peaux de bêtes au hasard !
L’humanité victime de la mode, en quelque sorte.