Encore un élément d’info qui devrait être considéré avec plus d’attention en France....(info publiée voilà quelques jours sur Relatio)
ALLEMAGNE : Vers un « zéro déficit » en 2011
Un exemple que la France, visiblement, ne veut pas suivre....
L’Allemagne de la « Grande coalition » suit la politique budgétaire que prônait en france françois BAYROU : Croissance, réduction des déficits et équité entre les générations seront les maîtres mots du budget allemand 2008. Le gouvernement d’Angela Merkel a adopté hier le projet de loi de finances pour 2008 présenté par le ministre des Finances Peer Steinbrück, ainsi que la programmation financière à moyen terme. La politique gouvernementale et la croissance portent leurs fruits : les finances publiques allemandes devraient revenir à l’équilibre « en 2011 au plus tard ». Ce sera un tournant après 40 ans de progression de l’endettement.
Le gouvernement allemand table, plus précisément, sur un retour des finances publiques à l’équilibre en 2010. Au vu des critères du Pacte de stabilité, qui plafonnent à 3% par an l’augmentation des dépenses publiques, Berlin afficherait ainsi un déficit de 0%. L’Allemagne retrouverait un budget excédentaire en 2011.
Avec le soutien de l’Union européenne (UE), Berlin mène depuis 2006 une guerre acharnée contre la progression des déficits. Le credo du gouvernement allemand est le suivant : il faut profiter de la croissance pour continuer de les réduire. « Nous avons aujourd’hui la chance historique d’être dans des circonstances favorables pour remettre notre maison financièrement en ordre » après quatre décennies d’accroissement de l’endettement, a souligné M. Steinbrück. Les résultats se mesurent dès aujourd’hui : le recours à l’emprunt devrait être ramené en 2008 à 12,9 milliards d’euros, le niveau qu’il occupait au moment de la réunification. Le taux de financement des dépenses fédérales par le crédit reflue même à son étiage de 1973 (4,6%).
L’Allemagne mène en réalité de front un double objectif : la réduction du nouvel endettement, et celle du déficit structurel. Elle y consacrera au total quelque 60% des recettes fiscales supplémentaires (soit 54 milliards d’euros sur 90) sur la période 2008-2011. Or ces recettes, précisément, affluent actuellement grâce à la croissance. 237,1 milliards d’euros sont inscrits au poste recettes du projet de loi de finances pour 2008. Les dépenses s’élèvent, elles, à 283,2 milliards. C’est une progression de 4,7% par rapport à 2007, mais elle est principalement due à des « effets exceptionnels », a indiqué M. Steinbrück. Le montant des investissements se stabilise à 24,3 milliards d’euros.
Le budget 2008 se veut ainsi tourné vers l’avenir. Le coup d’arrêt porté à l’endettement vise à garantir une certaine équité entre les générations. Par ailleurs, les dépenses inscrites dans le projet de loi de finances portent principalement sur des secteurs déterminants pour le futur. Outre la poursuite du programme de relance de la croissance adopté en 2006 (25 milliards d’euros sur quatre ans), le gouvernement investit de manière ciblée dans des domaines comme l’éducation et la recherche (+ 220 millions d’euros en 2008), l’aide au développement (+ 750 millions d’euros), la formation des jeunes générations et la protection du climat.
Plus d’informations :
www.bundesregierung.de/Content/DE/Artikel/2007/07/2007-07...