L’article est inutilement anxiogène.
La fabrication d’eau lourde était en projet en Iran, depuis de nombreuse années.
Cette eau lourde sert à ralentir (on dit thermaliser) les neutrons émis, comme l’eau naturel dans les réacteurs PWR et BWR les plus usuels.
Ces réacteurs sont utilisés depuis des décennies notemment par le Canada (réacteurs CANDU), la Roumanie, l’Inde, l’Argentine entre autres.
Dans certaines conditions (faibles taux d’irradiation du combustible UO2, ils peuvent conduire à générer du plusonium de qualité militaire (239Pu) encore faut-il une usine de retraitement ce qui n’est pas à la portée du premier venue et que l’Iran n’a pas.
Donc cet éventuel plutonium ne sera isolé (sous forme de nitrate) qu’au mieux vers 2015 en Iran...
Donc pas de panique.
Le temps est à la négociation au sein de l’AIEA (de Vienne) et non aux sanctions militaires.
Idem pour la production d’uranium 235.
Actuellement, et selon l’AIEA, qui a effectué de nombreuses inspections des sites nucléaires iraniens, RIEN n’indique que l’Iran a un programme nucléaire militaire.
Cette information doit être étayée par des inspections complémentaires selon l’additif au traité de non prolifération nucléaire (visites inopinées, prises d’échantillons de l’environnnement, mesure de Kr 85 dans l’atmosphère etc. que l’Iran a accepté.
Donc avec l’ONU, les Russes, Chinois, Français, Allemands le temps est à la diplomatie, il n’y a aucune urgence actuellement.
Il faut signaler que durant le règne du Shah (avant 1980) , l’Iran avait déjà un programme militaire nucléaire développé mais loin d’être abouti.
Bien cordialement.