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Commentaire de Philippe Vassé

sur L'Union européenne face à la Russie


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Philippe Vassé Philippe Vassé 18 juillet 2007 14:36

Finael,

J’avoue avoir un peu de mal à vous suivre.

L’article est basé sur un fait central, public de surcroît : la signature par le Président russe d’un décret qui retire le nom de la Russie du Traité de 1990 sur la limitation des forces conventionnelles en Europe.

Tel est le fait public de départ. Il a déjà et il aura une influence dans l’avenir sur les rapports entre la Russie et les divers pays de l’Union européenne.

J’y ai intégré, pour que les lecteurs puissent apprécier le contexte général, des faits tout aussi publics, comme la crise diplomatique entre la Russie et la Grande Bretagne (sans insister, ni m’étendre sur le fond du dossier lui-même) et j’ai évoqué un autre fait public : les discussions tenues récemment entre les Présidents Bush et Poutine. Tout cela est relié au sujet même de l’article.

Sur votre interpellation au sujet de l’usage du mot « le Kremlin » : effectivement, l’expression « le Kremlin » est une appellation habituelle du lieu du pouvoir central en Russie depuis au moins les années 1920. Cela est toujours le cas à ce jour.

Je ne vois pas en quoi parler du Kremlin, où réside le Président russe, ou de l’Elysée pour la France, pas plus que de la Maison Blanche ou du 10 Downing Street, pourrait être intérprêté par qui que ce soit comme une volonté de « reprendre la guerre froide » !!!

Le terme serait-il interdit d’usage public par une autorité que je ne connaîtrais pas, bien qu’utilisé largement dans les plus grande médias ?

Ma perplexité s’accroît par le fait que j’ai aussi marqué mon accord avec plusieurs de vos observations concernant la Russie et son histoire, même si d’autres sont plus discutables, notamment votre point de vue sur les forces armées russes tournées à 75% vers (contre ?) la Chine...ou la faiblesse militaire russe que vous énoncez, laquelle est toute « relative ».

Je note que c’est vous qui évoquez, avec le souci du détail précis et des chiffres, les forces militaires russes, leur dispositif et leur état selon vous.

Concernant les analyses de Poutine, la presse russe et mondiale permet d’excellents recoupements et un vrai travail de synthèse à partir de ses déclarations et celles de ses conseillers. De plus, les faits eux-mêmes, notamment l’acte réalisé le 14 juillet dernier, les attestent.

Il me semble bien que l’article est en tous points très équilibré, d’autant que, contrairement à vos craintes exprimées, que je peux comprendre, cet article n’est pas alarmiste du tout.... sur le strict plan militaire, mais pose une problématique politique à travers un jeu politique, diplomatique et commercial dont nul n’est plus dupe maintenant, face à l’Union européenne, comme le titre le spécifie clairement.

Par ailleurs, personne de sensé en saurait confondre un exposé de problématiques publiques évidentes sur les actes médiatiques du Président russe avec une quelconque forme de russophobie.

Comme je vous le disais, les faits sont publics et les opinions sur eux sont libres : vous avez le droit de les donner, mais encore faudrait-il ici que vous partiez de l’article, de son sujet et des faits qu’il donne.

Espérant vous avoir rassuré sur le fait que je ne suis pas un « partisan d’une nouvelle guerre froide » (d’ailleurs, quel intérêt y aurais-je ?), mais un citoyen qui synthétise des faits pour montrer les processus existants, informe objectivement les lecteurs sur des faits connus autant que publics et s’exprime avec les sources à l’appui et suite à travail soigneux de recherches.

Bien cordialement vôtre,


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