Je ne suis pas électeur de M. Sarkozy, mais je ne saurais vous suivre dans votre analyse, même si j’en reconnais la finesse et la justesse de nombre de ses arguments.
Ce n’est pas M. Sarkozy qui n’aime pas la magistrature, mais 80% de la population !
Et en cela le candidat n’a fait que caresser l’électeur dans le sens du poil.
Vous plaidez pour l’indépendance de la justice, mais quelque part il manque quelque chose : un contre-pouvoir.
Bien sûr des affaires comme celle d’Outreau montrent que quelque chose ne va pas, mais que dire des milliers, des dizaines de millers d’affaires non-médiatisées, en particulier au civil.
Vous vous élevez, à juste titre, contre les ingérences du pouvoir politique, mais pourquoi ne dites-vous rien contre les « influences » des pouvoirs économiques ?
Vous laissez entendre que les juges sont des êtres exceptionnels, intègres ... « justes » en un mot.
Pourquoi ne pas avouer que ce sont des hommes comme les autres, que certains sont honnêtes ... et d’autres pas, que certains essayent d’être neutres (à défaut d’être « justes »), et d’autres ne le sont pas du tout.
Je dispose de preuves de l’illégalité de certains jugements, du non respect du code de procédure civil, voire du code civil, du parti pris de certains. Et, malheureusement, bien des citoyens, pardon des « justiciables » dans votre langue, en ont fait la triste expérience.
Il m’avait pourtant semblé lire quelque part que la loi devait être la même pour tous, mais j’ai dû avoir des illusions.
Si à midi le juge te dit qu’il fait nuit ... contemple les étoiles !