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Commentaire de jam

sur Au slam citoyens !


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jam jam 19 juillet 2007 15:03

A chaque fois qu’on essaie, sur les marges, d’inventer quelque chose, on risque le refus ou la récupération. Les vrais « claqueurs » (slameurs - mais je préfère franciser, car la poésie invente ou transforme, ne copie jamais) poursuivent leur route, c’est bon ; les « médiatisés » dont vous parlez ont au moins le mérite de repréciser les choses, de ne rien revendiquer, de ne pas tourner le dos à ce qu’ils furent. L’argent n’est pas le but. Quant à ne pas avoir de voix, il faut rassurer ceux qui accusent les claqueurs de ne pas en avoir que beaucoup de chanteurs n’en ont pas non plus, et ce n’est pas neuf. Le tout est de savoir s’il faut chanter juste, ou s’il faut chanter vrai (terme qu’employa Jacques Prévert à propos de Mouloudji qui venait de mettre certains de ses poèmes en musique, exercice difficile s’il en est puisque Prévert ne rimait pas ses textes !). Slamer - ou plutôt claquer des textes - n’a rien d’une facilité : c’est au contraire un exercice de haute voltige, car on n’a même pas la musique pour se rattraper. Art de l’épure, art brut, la claque est plus que démocratique : elle est populaire, car tout le monde peut se lancer. (Il manque à votre article le fait que les textes doivent être du claqueur, même si on peut imaginer d’autres formules.) Elle nécessite du papier (de brouillon), un stylo, le courage de se lancer, et beaucoup de modestie. Merci pour votre article, le slam n’a rien d’une mode. Les jongleurs du Moyen Age étaient des slameurs, ainsi que les poètes de fin de siècle (1890-1910, dans les cabarets).


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