Comme d’habitude à partir d’une info vraie, la période d’indemnisation d’un ex-député passe de 6 mois à 5 ans, on sort quelque chose de faux :
Cette mesure ne vient pas d’être votée, elle l’a été en 2003 à l’unanimité par le bureau de l’assemblée nationale c’est vrai et pas par l’assemblée elle-même, mais il est vraisemblable que le résultat n’eût pas été très différent. Elle s’applique donc à partir des dernières élections législatives, donc pour les députés sortants non réélus en Juin dernier. Elle ne concerne pas les députés issus de la fonction publique (40% des députés), ni les retraités.
Le député ne touchera pas l’intégralité de son indemnité brute de base pendant 5 ans, mais elle sera dégressive : indemnité pendant 6 mois , puis 70% pendant 6 mois, puis 60%, puis 50% puis baisse de 5% par semestre. De plus elle cesse dès qu’il a retrouvé un travail rémunéré.
Cette mesure est financée par une cotisation de 0,5% prélevée sur les émoluments des députés, donc pas sur les impôts.
En 2002, seuls 11 députés ont eu recours à la prestation de l’ancienne formule : cela montre bien toute l’importance relative qu’il faut apporter à cette décision
Par contre ce qui est vrai, c’est qu’il n’y a aucune obligation de chercher un emploi contrairement aux Assedic et que la durée de cette indemnisation ne soit pas calquée sur la durée d’indemnisation de tout chômeur.
De plus, on ne peut à la fois se plaindre ni de la surreprésentation de la fonction publique parmi les députés et refuser à ceux qui n’en font pas partie les moyens de se retourner, ni de la propension au cumul des mandats qui est, (parfois et je dis bien parfois, parce que c’est loin d’être la raison la plus générale) dû à ce problème de difficultés financières.
Enfin, je précise que je n’ai jamais été député et que je ne le serai probablement jamais