@ Stephanesh
Le gouvernement du Canada a mis
sur pied un programme de commandites en 1997, à la suite des résultats serrés
du référendum du 30 octobre 1995 au Québec. Son objectif était d’accroître la
« visibilité » du Canada au Québec. Doté d’un budget de 250 millions
de dollars, le programme, qui relevait du ministère des Travaux publics,
octroyait des sommes d’argent aux organisateurs d’événements, de festivals ou
de rassemblements en exigeant d’eux qu’ils placent bien en évidence des
symboles canadiens, comme l’unifolié, là où avait lieu leur activité. Le mardi
10 février 2004, la vérificatrice générale du Canada rendait public son rapport,
à la suite de nombreuses allégations d’irrégularités et de malversations dans
la mise en œuvre du programme. L’importance des sommes détournées (plus ou
moins 100 millions de dollars) a contraint le gouvernement en place, issu du
Parti Libéral du Canada, largement impliqué dans l’affaire des commandites, à créer une commission royale d’enquête
présidée par le Juge Gomery. La population canadienne
n’a pas accepté un niveau aussi élevé de corruption, de népotisme et de
détournements de fonds publics. Lors des dernières élections fédérales, les canadiens ont élu un gouvernement conservateur minoritaire,
expulsé une grande partie de la députation libérale et réélu les tiers partis.
La commission
Gomery a reçu le mandat de faire enquête sur :
·
la
création et la gestion du programme de commandites ;
·
la
sélection des agences de communication et de publicité ;
·
l’utilisation
des fonds publics dans les activités publicitaires et le programme de
commandites.
Cette commission d’enquête a été
la plus coûteuse de l’histoire du Canada. Les services des avocats ont coûté
6,7 millions de dollars au gouvernement fédéral et la vérification comptable, 7
millions.
Pierre R.