Opération de charme ?
Peut-être en France avec une presse, qui n’est même pas aux ordres,
mais totalement aplatie. Mais au Sémnégal, c’est totalement raté !
Les critiques de la politique de Sarkozy pleuvent, mais bien sûr, pratiquement pas un mot dans l’hexagone.
Repris de http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/revues_de_presse/20070727.OBS8390 /la_visite_de_sarkozydans_la_presse_senegalaise.html?idfx=RSS_notr
La visite de Sarkozy dans la presse sénégalaise
Les éditorialistes des principaux quotidiens sénégalais dénoncent la « leçon faite aux Africains » par Nicolas Sarkozy jeudi. Le président français a en effet estimé que les principaux maux de l’Afrique ne sont pas dus à la colonisation, mais aux Africains eux-mêmes.
Le président français Nicolas Sarkozy a « fait la leçon aux Africains », estimaient vendredi 27 juillet plusieurs quotidiens privés sénégalais, Sud Quotidien évoquant même une « injure » au lendemain de son discours à Dakar.
« En visite d’Etat au Sénégal, Sarkozy fait la leçon aux Africains », affiche en première page Walfadjri. Une « adresse aux Africains » muée en « leçon de français », ironise Le Quotidien. « Show à Dakar : Sarko sur scène », écrit L’Observateur.
Le président français s’est cru en « mission civilisatrice », affirme Sud Quotidien, également à la une, tandis que Le Populaire, moins nuancé, titre : « Les vérités (résumées) de Sarkozy aux Africains : ’Arrêtez de pleurnicher !’ »
Ces points de vue sont largement partagés dans les autres journaux, à l’exception du quotidien pro-gouvernemental Le Soleil, qui parle, lui, de « hauteur républicaine » dans un éditorial consacré à la visite de Nicolas Sarkozy.
« Quand je l’ai entendu parler aux étudiants, dans un amphithéâtre plein à craquer, j’ai pensé à ces missionnaires venus en Afrique ’civiliser’ nos arrière-grands-parents (...) Des clichés, encore des clichés, toujours des clichés. Quelle injure ! », s’offusque l’éditorialiste de Sud Quotidien.
Selon Walfadjri, Nicolas Sarkozy « n’a pas fait dans la dentelle pour dire ce qu’il pense de l’état actuel de l’Afrique » dans son discours prononcé à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, en présence de nombreux étudiants, et aussi d’universitaires et de personnalités politiques. « Sans ambages, il a tenu les Africains pour responsables de leurs malheurs », ajoute Walfadjri.
« A défaut de la Françafrique qu’il honnit, place à la Sarkafrique ! », commente Sud Quotidien.