Sarkosy a son reseau de journaliste en France. mais a l etranger, c est pas gagner. personne n est dupe sur sa politique etrangere/economique.les precedents faisaient certainement la meme chose mais avec plus discretion. A l image de Blair : politique 100% pragmatique, sans aucune vision, l image de la France va en patir... Voir sa derniere visite en algerie...
extrait de CI :
La Tribune (France)
L’éditorialiste Pascal Aubert émet quelques objections à cet accord. « Notre plaisir serait entier sans cette petite gêne qui nous étreint lorsqu’on rapproche le nom de Kadhafi et le mot nucléaire. Certes, le dirigeant libyen a donné des gages en renonçant à tout usage du nucléaire à des fins militaires. (...) Et la collaboration exemplaire de la Libye avec les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique depuis 2003 est un élément rassurant. Mais, d’un autre côté, il est difficile d’oublier que le chef de l’État libyen est un personnage fantasque au comportement imprévisible. Son passé chargé justifie tout de même qu’on n’en fasse pas du jour au lendemain un enfant de ch ?ur. »
Süddeutsche Zeitung (Allemagne)
Jeanne Rubner critique l’attitude du président français. « L’incursion de Sarkozy dans le système de chantage libyen est tout sauf une prouesse diplomatique. La conclusion d’un accord nucléaire avec Kadhafi s’inscrit dans la tradition française qui consiste à vendre des réacteurs nucléaires dans le monde entier. Or, la Libye est encore une dictature - même si le pays est signataire du traité de non-prolifération des armes nucléaires. Certes, lorsqu’un pays a d’étroites relations avec l’Afrique du Nord, le chef d’Etat doit légitimement les entretenir - en concertation avec le reste de l’Europe. Le court-circuitage de l’UE dans l’affaire des otages témoigne toutefois d’un manque de tact. Désireux d’attirer l’attention, le couple présidentiel Sarkozy s’est mis en scène alors que d’autres responsables politiques européens avaient déjà négocié en silence, au terme d’un long travail, les conditions d’ouverture des geôles libyennes. Un résultat que seule la persévérance pouvait obtenir. »
Le Soir (Belgique)
« Le développement aura raison du régime Kadhafi », estime Alain Lallemand, qui croit que les nouvelles relations économiques engagées avec Tripoli sont une riposte au régime du numéro un libyen. « Au minimum, nous attendons de la Libye qu’elle participe à l’entretien des intérêts communs (l’immigration, soit, mais aussi le trafic de cocaïne entre Tripoli et Zaventem) comme de bons voisins s’entendent à tailler leur haie. Mais l’Union ne peut en rester là. (...) La riposte aujourd’hui engagée est notre arme la plus forte, une sorte de bombe pénétrante à sous-munitions : lâcher les chiens du libéralisme, forcer la généralisation d’un confort - entre autres médical - aujourd’hui réservé à la caste du ’guide’, cela revient à terme à retourner le peuple de Libye contre son dictateur. Bref, lui pourrir sa ’Jamahiriya’, enfin dissoute dans une politique européenne globalisante. »
Gandul (Roumanie)
Andreea Bratosin s’étonne de la visite de Nicolas Sarkozy à Tripoli. « Chaleureuses poignées de main mercredi à Tripoli entre Nicolas Sarkozy et le chef de l’Etat libyen Kadhafi, premier allié de Nicolae Ceausescu dans la ’lutte contre l’impérialisme’. Des grandes phrases sur le retour de la Libye au sein de la communauté internationale, la perspective d’une coopération avec l’UE, une adhésion envisageable à l’Union de la Méditerranée. Kadhafi, ancien ’chef du terrorisme’, ’membre de l’axe du mal’ - ainsi qu’il a longtemps été nommé du côté américain comme européen - le Ben Laden des années 1970, arborait un large sourire, conscient de sa victoire. Il faut dire qu’elle ne lui aura pas coûté cher. Il lui aura suffi de vendre les infirmières bulgares. »