@Reinette, je constate que vous ne m’avez pas demandé pourquoi les centrales à charbon émettaient du radon 222.Je vais donc vous l’expliquer. Si vous le savez déjà,je vous prie de m’excuser, mais cela servira peut-être à d’autres sur ce site qui ne le savent pas:le charbon utilisé par les centrales contient des minéraux en grandes quantités, 15 % poids pour les charbons les plus purs, dont il est impossible de se débarrasser avant utilisation.Parmi ces minéraux, il y a des composés d’uranium et de thorium, éléments radioactifs relativement peu dangereux mais qui se désintègrent en donnant d’autres éléments radioactifs beaucoup plus dangereux,suivant une filiation qui comprend entre autres le radon 222 qui est un gaz et des isotopes extrêmement radiotoxiques dont le polonium 218, mais aussi le plomb 210 et le polonium 210. L’âge des charbons étant d’environ 300 millions d’années, ces désintégrations ont eu le temps de former des traces de tous ces produits qui se sont stockées dans le charbon.Des traces, cela n’aurait pas beaucoup d’importance, mais une centrale à charbon moyenne consomme 10 000 tonnes de charbon PAR JOUR .Ce sont donc des quantités notables qui se retrouvent dans les fumées. Le radon 222 est particulièrement préoccupant parce que c’est un gaz qui ne peut être arrêté ; Comme je vous l’ai expliqué, il se désintègre très rapidement en donnant du polonium 218 très radiotoxique ; Celui-ci est un métal qui s’accumule dans vos poumons. Sa durée de vie est courte, mais il donne ensuite rapidement du plomb 214, puis du bismuth 214, du polonium 214, tous à courte durée de vie et radiotoxicité modérée, puis ensuite du plomb 210 très radiotoxique qui lui a une demi-vie de 22 ans. Comme tous ces descendants du radon 222 sont des métaux, vous ne les éliminerez pas et ils s’accumuleront dans vos poumons.
Il a été montré qu’une centrale à charbon émettait environ dans son voisinage 10 fois plus de radioactivité qu’une centrale nucléaire de même puissance et il s’agit d’une radioactivité bien plus dangereuse.Si l’on en tient comme le font tous les antinucléaires militants pour la théorie des faibles doses de radioactivité,selon laquelle le nombre de cancers est proportionnel à la dose de radioactivité reçue quelle que soit la dose, cela signifie que les centrales à charbon sont responsables de 25 fois plus de cancers dans le monde que les centrales nucléaires, car la quantité d’électricité produite à partir du charbon est 2,5 fois celle qui est produite avec le nucléaire.
Si l’on ne croit pas à la théorie des faibles doses, cela ne tire guère à conséquence.
Il y a mieux:puisque les centrales à charbon contiennent beaucoup de minéraux, elles produisent beaucoup de déchets. Si la France était équipée de centrales à charbon au lieu de centrales nucléaires,elle produirait ainsi chaque année environ 32 millions de tonnes de déchets solides où se concentreraient les éléments radioactifs ne s’étant pas échappé dans les fumées, environ 150 tonnes d’uranium et 300 tonnes de thorium.Ces déchets seraient « valorisés » comme cela est déjà actuellement en les utilisant pout des matériaux de construction et donc disséminés dans les habitations.Accessoirement, la France émettrait un demi milliard de tonnes de CO2 de plus qu’actuellement qu’actuellement.
Selon l’Environmental Protection Agency ( EPA ), la production d’uranium et de thorium des centrales à charbon est à l’échelle de la planète d’environ O,5 kilog par habitant et par an !
Mieux encore, les éléments non radioactifs contenus dnas le charbon et qui sont dits « hasardeux » parce qu’ils présentent un problème pour l’environnement sont une bonne dizaine et parmi eux le mercure qui est également gazeux aux températures de combustion des centrales. Ce mercure se répand très loin et les centrales à charbon sont les principales responsables des contaminations de la chaïne alimentaire par le mercure aux Etats-Unis, et bien sûr dans les pays Européens qui ont beaucoup de centrales à charbon et qui en font profiter leurs voisins.Et le mercure est éternel car il ne se désintègre pas comme les isotopes radioactifs !Il s’accumule donc sans cesse et sans espoir de le voir disparaître !
Bien sûr, il y a également les grands classiques : le dioxyde de soufre, les oxydes d’azote,les suies, les aérosols,les hydrocarbures polycycliques aromatiques, responsables de maladies respiratoitres et de cancers des poumons.
Les recherches faites dans le cadre du programme Externe de la Commission Européenne ont montré que les centrales à charbon étaient responsables d’environ 1000 années de vie perdues par an et par TWh d’électricité produite, contre 10 pour le nucléaire. Cela donne pour l’Allemagne environ 300 000 années de vie perdues par an à cause du charbon contre 1500 pour le nucléaire.
Bien évidemment, Madame Lepage se gardera bien d’écrire un article sur cette question et les antinucléaires s’appliquent constamment à cacher cette situation. Pourquoi, parce qu’ils savent très bien que les sources d’électricité renouvelables sont incapables en l’état de se substituer quantitativement au nucléaire . Certains l’admettent implicitement, Bella Belbéoch a par exemple écrit un article qui a curieusement disparu du site de « Sortir du nucléaire », je cite de mémoire :« on ne sortira pas du nucléaire sans les centrales à charbon, à gaz, à fuel ». En somme, ces bons apôtres dans leur aveuglement préfèrent nous offrir un avenir au charbon, bien plus dangereux à tous points de vue que le nucléaire, et nous cachent volontairement cette dangerosité. En ont-ils parlé aux Allemands ou aux Danois ? Bien sûr que non.Et encore notez que je n’ai pas traité le problème de la mortalité par accidents et par silicose dans les mines, où les pollutions par les poussières ( attention également ici à la silicose)dues au transport par train et plus généralement à la manipulation du charbon, où les pollutions atmosphériques produites par la combustion lente du charbon accumulé sans précautions ( cas fréquent en Chine).Le charbon,c’est au moins 100 000 morts par an dans le monde en ce moment.
Bon appétit !