Le commentaire de Lerma pêche sans aucun doute par son manque de sens diplomatique, mais il a le mérite de mettre en lumière une vérité de plus en plus lancinante :
Pourquoi l’Asie, en particulier la Chine et l’Inde, qui étaient les archétypes des pays miséreux il n’y a pas si longtemps, se développe-t-elle, tandis que les pays d’Afrique et du Moyen-Orient ne se développent pas ?
L’auteur cite, avec raison, la corruption générale comme l’une des raisons. Il me parait toutefois un peu trop optimiste sur deux points :
a) Remplacer les dirigeants corrompus ? Mais en Afrique, soyons un peu réaliste, ceci signifie seulement remplacer des dirigeants déjà corrompus par d’autres dirigeants qui ne tarderont pas à le devenir. En fait, les dirigeants africains sont corrompus car il sont les premier à savoir que leurs pays n’existent pas vraiment.
b) La corruption est très loin d’être la cause principale du sous-développement, j’aurais tendance à dire qu’elle n’est qu’un dommage collatéral provoqué par les causes premières qu’on veut passer sous silence, car les implications bousculeraient toutes nos façons de penser à ce problème.
Quelque part, pourtant, il faudra finir par admettre que ces populations ne se développent pas parce qu’ELLES EN SONT INCAPABLES !
Tout simplement. Non par infériorité raciale, mais à cause d’une grave déficience des structures de leurs sociétés traditionnelles.
Ne voit-on pas que ces sociétés traditionnelles ont fonctionné comme des machines à bloquer toute évolution pendant des siècles, sinon des millénaires, et que ces structures, proprement réactionnaires, sont toujours à l’oeuvre aujourd’hui ?