« même si vous n’avez pas beaucoup »sérié« les différences qui se font jour depuis quelques années. »
Sur un commentaire déjà très long, on ne peut pas effectuer de distingo subtil. A ce sujet, vous-même restez extrêment général dans votre article (qui pourtant est également assez long) quand vous évoquez des « philosophies de vie personnelle (bouddhisme, hindouisme, shintoïsme, taoïsme) ».
Enfin, il est logique que des « philosophies de vies personnelles » n’aient aucun intérêt en ce qui constitue à l’heure actuelle le socle de la science : maths, physique (voire chimie...). Elles sont plus en relation avec les sciences « molles » (psychologie, sociologie, voire économie...) que, en connaisseur (et partisan) des sciences dures, je suspecte quelque peu de charlatanerie (pour la première du lot, je n’ai d’ailleurs aucun doute...)
« Il semble que les sciences aient eu en Europe un contexte culturel (religieux pour être précis) hostile jusqu’aux Lumières »
Là, c’est bien vous qui manquez quelque peu de subtilité. Plusieurs points à clarifier :
* il n’y a pas eu de véritable opposition dans les pays asiatiques à la science, tout simplement car la science moderne n’y est pas née ou développée (puisque comme je l’ai démontré, elle n’a pas été en mesure de le faire) : en la matière, il est donc impensable que l’on reçoive des leçons de « bonne tenue » scientifique de la part de ses pays.
* Jusqu’à très tard dans l’histoire européenne, l’essentiel de la vie intellectuelle a été le fait de clercs, ou de croyants : en effet, le christianisme a, quasiment seul, réussi à transmettre un minimum de vie intellectuelle (monastère, universités) durant la Nuit que subit l’Europe lors des invasions de toutes sortes (barbares, vikings, musulmanes,....) qui ont suivi la chute de l’Empire d’Occident. Il est donc naturel que les controverses relèvaient (à l’époque) de la sphère religieuse, souvent entre religieux eux-même (certains prônaient l’ignorance dévote, à la façon du bouddhisme, d’autres exhortaient à la découverte des mystères que recèlent la création divine).. Encore une fois, ces controverses furent finalement profitables à la science (en opposition au néant sidéral et l’absence même de débat concernant d’autres contrées)
* si le christianisme a contribué à la science, l’athéisme a également parallèlement contribué à entraver son développement (exécution de Lavoisier ; dogmatisme d’Auguste Comte ; exactions de Lyssenko ; entêtement de Gabriel de Mortillet ; réticences face au Big Bang au nom de présupposés anti-religieux...)
* quel bilan scientifique des spiritualités orientales ?
Sincères salutations