Il y a deux préjugés qui ont la vie dure :
1) Les européens ont pillé l’Afrique. Les européens n’ont rien pillé du tout, ils ont exploité des ressources naturelles, car ces ressources avaient une valeur POUR EUX, alors que ces ressources n’avaient aucune valeur pour les africains. Et la meilleure preuve qu’elles n’avaient aucune valeur, est que les africains n’avaient pas songé à les mettre en exploitation.
Si les africains avaient connu les utilisations qu’on pouvait faire de l’acier, ils auraient exploité eux-mêmes les gisements de minerais de charbon et de fer qui sont nécessaires pour fabriquer de l’acier dans des hauts-fourneaux.
Si les arabes avaient connu les utilisations qu’on pouvait faire du pétrole, ils auraient mis eux-mêmes leurs gisements de pétrole en exploitation afin de le raffiner pour produire des carburants ou des matières plastiques.
Pourquoi, dans ces conditions ne pourrait-on pas dire que les européens ont enrichi les pays qui possèdent ces matières premières ? Après tout, ils ont conféré une valeur à des ressources qui n’en avaient aucune.
Aujourd’hui les pays producteurs de pétrole encaissent, sans effort, des richesses colossales parce que les anciens colonisateurs achètent et sont prêts à payer au prix fort, un liquide qui n’a, sans eux, aucune valeur, parce qu’il est si nauséabond qu’on ne peut pas le boire.
Les colonisateurs ont créé de la valeur là où il n’y en avait pas et ils partagent cette valeur avec ceux qui n’ont rien créé du tout et qui étaient assis sur un tas d’or qu’ils ne souçonnaient même pas.
2) Personne ne songe à dire que les africains ou les arabes sont des êtres inférieurs, ou des paresseux, ou des corrompus.
En revanche, il ne faut pas hésiter à dire que les sociétés dans lesquels ils vivent, et qu’ils se sont créés pour eux-mêmes, sont des sociétés immobiles et stériles.
C’est là qu’est leur responsabilité et leur devoir est de réformer leurs coutumes, leurs croyances et leurs façons de penser, afin de les adapter au monde dans lequel ils vivent.
Celà signifie qu’ils doivent s’inspirer de ce que nous avons fait avant eux, que celà leur plaise ou non, car ce n’est pas nous qui allons nous inspirer d’eux : les résultats qu’ils ont obtenu ne sont pas assez concluants.
Et s’ils ne veulent pas s’inspirer de nous, qu’ils s’inspirent des chinois ou des japonais, nous n’exigerons pas qu’on nous verse un copyright.
S’ils se mettent un instant à notre place, ils verront ce que nous voyons de plus en plus clairement : il y a une différence de comportement entre un chinois, ou un vietnamien, d’une part, et un arabe ou un africain, d’autre part.
Que ce soit chez eux, ou chez nous.
Et nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que ces différences dans les comportements expliquent les différences de résultats. Nous allons vers une situation où le reste du monde EXIGERA de meilleurs résultats et ira voir sur place pourquoi les résultats ne sont pas meilleurs.
Qu’est-ce que ça peut bien nous foutre que vous nous accusiez d’être des « néo-colonialistes » ? Nous ne sommes même pas sûrs qu’il s’agisse vraiment d’une insulte !