@lambertine sur « il n’y a pas d’accouchement à bas risque ».
Ce que me gêne dans votre affirmation, c’est que je la ressens plus comme une profession de foi que comme un fait argumenté.
La profession de foi s’appuie sur des affirmations du type « l’accouchement est dangereux », « ça a toujours été comme ça », le commentaire de AubeMort mentionne « omniprésence des morts en couches dans les romans du XIXe », vous même jouez l’argument que vous reconnaissez populiste des femmes qui n’ont pas accès au minimum de médicalisation.
Entendons-nous : il ne s’agit ici que de parler des résidentes en France en 2007 apparenant à des groupe non défavorisés. Nous parlons de femmes qui ont accès aux soins de manière régulière, que n’ont pas les carences alimentaires découlant des famines, n’ayant pas subi de mutilations sexuelles, ni de grossesse avant la fin de la puberté. On ne parle pas de femmes syphiliques ou victimes d’épidémies de maladies infectieuses, et nous vivons au quotidien dans des conditions d’hygiène considérées acceptables.
Est-il prouvé que, dans ces conditions, toutes les grossesses seraient à haut risque - à moins qu’on détecte un risque réel, au cas par cas, pendant la grossesse ou l’accouchement ?
Entendons-nous également : à bas risque ne signifie pas « zéro risque ». Rien n’est à zéro risque. Personne n’affirme que quelconque accouchement serait à zéro risque. A l’hôpital comme ailleurs.
Ce qu’on n’a pas prouvé, comme le rappelle KarineL, c’est que « toute la médicalisation qui entoure la naissance en France permette d’atteindre le minimum possible au niveau de ces décès ».
Cela peut paraître surréaliste. Comment une moindre médicalisation pourrait être aussi efficace, ou plus efficace, en terme de résultats sur la mère et le bébé, qu’une plus forte médicalisation - pour les grossesses sans complication identifée ?
Elément de réflexion : les actes médicaux en eux-même comportent des risques.
Un exemple ? Je ressors le coup du monitoring continu, qui n’améliore pas la sécurité mais engendre un besoin en re-interventions (forceps, césarienne) qui elles-même comportent leurs propres risques, inacceptables si on prend en compte le fait que l’intervention était inutile. C’est un cas où, statistiquement, la moindre médicalisation (monitoring intermittent) a de meilleurs résultats que la plus forte médicalisation (monitoring continu).
@lambertine toujours, pour rebondir sur « Quant aux hormones destinées à accélérer l’accouchement, bien sûr qu’elles sont inutiles quand il dure naturellement 3H4O ! Et quand il dure 2O fois plus longtemps, on fait quoi ? ».
>> il me semble, d’après les témoignages, que le recours à l’ocytocine (hormone qui provoque les contractions, entre autres) est très répandu en france dans les accouchements, même en dehors d’indication médicale (du genre accouchement qui dure depuis 3 jours).
Je n’ai pas de chiffres qui viendraient confirmer cette observation (si quelqu’un en a, je le remercierais de nous les communiquer - avec ses sources bien sûr).
Ce qui est notoire, c’est que les femmes ne sont souvent pas informées de ce qu’on met dans leur perfusion, ni bien sûr pour quelle raison. Lorsque les injectins d’hormones sont inutiles pour la femme (et le bébé), elles sont peut-être utiles à l’équipe soignantes. C’est défendable. Ne faudrait-il pas que la première concernée, la patiente, en soit informée et donne son accord ?
16/12 05:16 - Linette2805
27/08 10:26 - patou1564
Jugeons efficacité et coût aussi, car je rappelle que nous sommes déjà l’un des pays où (...)
09/08 21:50 - lambertine
Non, je n’ai pas vécu un accouchement traumatisant. J’ai vécu un accouchement (...)
08/08 19:44 - belbernard
L’élargissement de l’offre de soins est au coeur de la politique périnatale du (...)
08/08 15:46 - Cilou
Bonjour Lambertine, Vous avez vécu un accouchement traumatisant pour vous et votre bébé. De (...)
07/08 06:51 - lambertine
Merci. Je sais que je suis parfois brutale dans ma façon de m’exprimer et que comme (...)
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