Le phantasme de Deus ex machina a encore la vie dure. Je ne doute pas de l’existence de la vie extraterrestre, pour peu que l’on définisse la vie dans le sens large. Le hic avec Darwin c’est la première cellule vivante. On voulait croire qu’elle s’est concu toute seule, par une combinaison aléatoire de molécules dans la soupe primitive, mais les probabilités sont bien plus minces que ce que l’on croyait. Aujourd’hui l’exobiologie penche plutôt pour l’insémination de la Terre il y a 3 milliards d’années par des spores venus de l’espace avec le météorites. La vie ne serait donc pas une exception dans l’espace, mais une règle. J’aimerais beaucoup vivre assez longtemps pour connaître les premières explorations d’Europa, une lune de Jupiter, qui renferme de l’eau liquide sous ces glaces. Déjà sur Mars on a fait récemment les découvertes troublantes, sept ouvertures rondes quasi identiques sur les flancs d’Arsia Mons, qui semblent mener loin vers les profondeurs de la planète, des formes surprenantes sans équivalent ailleurs.
La vie intelligente, elle, doit être extrêmement rare. On peut, à l’instar d’Einstein, se demander s’il est pértinent de qualifier la race humaine de forme de vie intelligente. Vu sa propension à détruire son propre environnement, sa folie mercantile et sa tendance de fabriquer les armes pour tuer ses semblables, j’aurais de sérieux doutes. De toutes façons, la vie intelligente doit être si loin dans l’espace qu’il y a peu de chances qu’un jour nous en faisons connaissance. Ne nous leurrons pas : la folie mercantile sonnera le glas de la race humaine bien avant de pouvoir contacter nos semblables qui sont probablement à des millions d’années lumière. Et si par un immense hasard nous parvenons à les déceler, ils deviendront probablement nos pires ennemis.