Quid des besoins vitaux, comme la nourriture ou les vêtements ?
La propriété privée disparaîtra le jour où la société changera sa vision de la propriété.
Aujourd’hui, elle est légitimée par des principes, qui relèvent de la croyance (sans fondement logique, ni scientifique) et qui ont la vie dure, comme le « droit de conquête » ou « celui qui prend des risques et réussit alors ce qu’il a obtenu est légitime ».
Exemples de droit de conquête : (1) celui qui trouve le premier une pièce de monnaie par terre est à lui. (2) Celui qui arrive sur un terrain qui n’appartient à personne peut le posséder, ... La course à la possession de la lune est un autres exemple.
Exemples de prise de risque : (1) Celui qui crée une entreprise et arrive à en tirer des bénéfices en spoliant ses salariés (puisqu’il ne leur reverse qu’une partie des bénéfices obtenus par leur travail collectif) et/ou en arnaquant des clients parce qu’il a pu vendre plus cher et/ou en arnaquant des fournisseurs parce qu’il a pu acheter moins cher, a le droit de jouir de ces bénéfices. (2) Celui qui achète des actions et les revend avec bénéfice mérite le gain, ... Il y a quelques siècles, ce principe légitimait l’esclavage. Celui qui arrivait à monter une expédition en Afrique et réussissait à attraper ou à acheter des esclaves et les revendre a le droit de bénéficier des gains générés. Aujourd’hui, ce principe légitimise l’exploitation des salariés et des locataires et le vol des clients et des fournisseurs.
Si la société arrive à voir autrement la propriété, comme par exemple une notion qui engendre la privation, l’exploitation et la domination alors elle disparaitra. En d’autre termes, la solution est politique. Le mot politique est pris dans le sens large du terme : construction d’une certaine représentation de la réalité.
La propriété privée disparaitra aussi quand elle aura détruit la vie sur terre.