Vérité et réconciliation,
Le cacao et le café ivoiriens, historiquement, étaient gérés par la Côte d’Ivoire, à travers la CAISTAB. Puis, il y a eu libéralisation. Les multinationales ont eu le droit d’entrer directement sur le terrain. Puis, il y a eu quelques organismes qui font des ponctions (environ 20% du prix mondial) pour, théoriquement, constituer une épargne paysanne. L’épargne a été effectivement constituée, ce qui a permis aux Ivoiriens de redevenir des acteurs de l’exportation du cacao - 20% contre pratiquement rien il y a quelques années. Ceci dit, la bonne gouvernance a souvent manqué, et des associations alternatives le dénoncent. Elles battent le pavé, font des manifs, bloquent des convois pour faire entendre leur voix. C’est ainsi qu’on améliore un système. Ce n’est pas en capitulant en se disant qu’on est des incapables et qu’il faut donner le pays aux toubabs pour qu’ils nous le cèdent à nouveau après nous avoir formés. Cette idéologie que vous nous sortez a été celle qui a légitimé la colonisation.
Vos contre-exemples. L’Afrique du Sud a planté l’arbre de la liberté, elle cueille aujourd’hui des fruits. Elle n’a jamais été aussi prospère et aussi bien gérée que sous un gouvernement non racial, en majorité composé de Noirs. Le Botswana va très bien, sans être backé par une puissance étrangère. Le Ghana gère son cacao très bien grâce un organisme public, le Cocoa Board, qui devrait inspirer les Ivoiriens.
Abandonnez la haine de soi, elle est mauvaise conseillère.
Sur Guy-André Kieffer, je persiste et je signe. Aucune preuve n’existe et si vous vous étiez rapproché du dossier, comme je m’en suis rapproché, vous auriez vu beaucoup d’incohérences. Une fois de plus, je dis que l’Histoire nous édifiera.