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Commentaire de verite ET reconciliation

sur Sarkozy, Kadhafi, l'uranium et le Niger


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verite ET reconciliation 8 août 2007 17:25

Monsieur Kouamouo, il faut répondre au questions, pas esquiver ; Ma question sur le contre-exemple est claire : quel est le pays Africain qui a repris en main une filière d’exploitation de ses ressources et qui a AMELIORE la situation de la filière et des populations ? Vous me dites l’Afrique du sud. Dans quelle filière ? D’abord là-bas les capitaux n’ont pas changé de mains, même si le pouvoir POLITIQUE a changé, et de plus la situation des populations, tout le monde le reconnait, a empiré pour les populations noires, comme blanches (criminalité, SIDA, corruption grimpante, emploi) ; Au Botswana la SEULE ressource demeure le DIAMANT, toujours exploitée par la compagnie (sud-africaine, blanche, juive) DE BEERS, de quel changement parlez vous ? Le Ghana regrette la privatisation du Cocoa Board qui a créé la faillite de la filière cacao, et l’exhode massif de la production vers la Côte d’Ivoire... jusqu’à ce que la guerre en Côte d’Ivoire inverse la tendance. Et l’or seconde ressource au Ghana est toujours au main de la société à « intérêts étrangers » (pour vous paraphraser) GOLDFIELDS. Vous dites le Cocoa Board devrait inspirer les ivoiriens, cela montre, excusez-moi que vous ne connaissez rien à la gestion des matières premières ; Le système de stabilisation, tel que conçu et mis en pratique par la Caisse de Stabilisation est celui qui a donné les meilleurs résultats sur le plan social, économique, ECOLOGIQUE, et financier. Les ghanéens, la banque mondiale (qui s’est planté en supprimant la stabilisation), et les nigerians l’ont reconnu. En stabilisant les prix, la caisse s’occupaient non seulement de garantir un prix au producteurs, mais était en charge de tâches telle que le renouvellement des plantations, l’aménagement des routes rurales pour accéder aux produits, la construction d’écoles, la diversification de cultures (c’est la Caistab qui a développé le coton et l’hévéa en Côte d’Ivoire). Le problème de la Caistab était celui de la transparence et non de l’EFFICACITE car à ce jour en matière de gestion de matières premières agricoles il n’y a pas mieux. C’est bien de supprimer cela et de donner plus d’argent aux producteurs, mais aujourd’hui par exemple les vergers ivoiriens sont les plus vieux du monde car le planteurs prennent l’argent (ponctionnée au passage par la mafia qui s’est reconstituée) et vont boire du bangui. D’ailleurs je vois bien que vous ne faites qu’effleurer les sujets sans connaitre tous les véritables enjeux (sur ce sujet en tout cas), vous parlez dans un autre article de domination de « grands propriétaires terriens » dans le secteur du café-caco en Côte d’Ivoire, c’est bien une chose qui n’a jamais existé en Côte d’Ivoire. Pays qui avait la spécificité d’avoir de PETITES exploitations (moins de 10 hectares en moyenne). Les seuls grands propriétaires terriens exploitent l’hévéa, la banane, l’ananas, le palmier à huile. Les planteurs ivoiriens ont fait un procès et ils ont gagné ? Ca a amélioré leurs conditions de vie ? Et qui va faire appliquer la décision de justice dont vous parlez ? Vous ne semblez pas connaitre les plantations du sud-ouest ivoirien, cela transparait, mais vous connaissez Abidjan et les rouages du pouvoir. Qui va faire appliquer une éventuelle décision de justice ? En la matière (explotation de matière première stratégique) la Côte d’Ivoire a tout simplement fait la même erreur que le Niger (ou vice-versa) ; nous avons pris le poisson, mais jamais appris à pêcher. Avec 1000 milliards d’excédents pendant 25 ans, nous aurions dû/pu entrer au capital des grandes multinationales de café-cacao, créer en CI un marché à terme international pour vendre nos production, passer tout simplement au niveau supérieur, pour parer au périodes de vaches maigres qui n’ont pas tardé à arriver. Il y a aujourd’hui des investisseurs privés actionnaires de Nestlé mais pas le gouvernement de Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao. J’ai compris votre point de vue en tout cas, quant j’ai posé ma question sur LE contre-exemple j’attendais un peu d’honneteté de votre part, mais vous semblez décidément « en mission ». L’auto-critique ne viendra pas de vous, africain comme vous, ivoirien, je le constate avec désolation. Tout ira bien en Afrique le jour ou nous nous seront libérés des « intérêts étrangers », des étrangers tout court d’ailleurs. Je vous laisse le dernier mot (si besoin est). Bonne continuation.

PS. Mes sources sont les rapports de la banque mondiale sur la situation en Afrique du sud, au Botswana, dans la filière cacao au Ghana (comparée au NIgeria, et en Côte d’Ivoire). La banque mondiale n’est pas instrumentalisée par la France même si elle a souvent apporté plus de maux que de remède en Afrique. Ajouté à cela quelques années d’expérience professionnelles dans le café-cacao en CI et au Ghana.


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