Le terme « résistance » n’est pas galvaudé. Mais après tout, chacun est libre de ses idées, de même qu’il y avait sûrement des gens qui trouvaient insupportables et « illégales » les radios libres que certains qualifiaient de radios pirates dans les années 70s...
Sur le forum de l’APRIL, je lisais justement ce matin un commentaire quant à l’affaire de ce jeune garçon qu’on a emprisonné pendant plusieurs heures parce qu’il avait osé - Mon Dieu quel crime ! - traduire pour lui et ses copains le dernier Harry Potter dont la version française ne sera publiée par Gallimard qu’à la fin de l’année. Cette traduction s’est retrouvée inévitablement sur internet, et le jeune garçon arrêtée par la police comme un criminel, avant que devant les protestations toute charge soit finalement abandonnée (ouf !)
Tout cela pourquoi ? pour sauver quelques billets à l’auteur d’Harry Potter, une des plus grosses fortunes d’Angleterre ? Où est le vol, où est l’immoralité ?
Alors à quelqu’un qui qualifiait cette traduction spontanée de « vol », voilà la réponse fort juste qui a été renvoyée et que je copie et colle telle quelle car finalement elle fera une très pertinente réponse générique à ceux qui croient encore que faire une traduction d’un livre ou télécharge un pauvre mp3 au son dégradé est un vol :
Je cite Nicolas M. :
"Tiens encore un qui a gobé la propagande des multinationales
liberticides. Pour répondre à ta question ... euh oui.
Le droit d’auteur / copyright, de même que les notions connexes que
sont les brevets et les droits sur les bases de données sont à mon
sens dangereux, contre-productifs, liberticides et inutiles, en tous
cas dans leurs dispositions actuelles.
Quand on met en prison, ne serait-ce que pour quelques heures, un
adolescent pour avoir vaguement de loin éventuellement en cherchant
bien peut-être d’un certain point de vue égratigné le gagne pain
d’une multimillionnaire, je crie à l’injustice. A l’instant où vous
lisez ces lignes, les marchés financiers sont dans une crise qui peut se révéler très grave. Les marchés du crédit sont tendus, des
entreprises pourraient être amenées à faire faillite par manque de
liquidité, entraînant dans leur chute des milliers de travailleurs.
Je ne sais pas si la crise va vraiment avoir lieu, ni quelle ampleur
elle va prendre, ce dont je suis sûr en revanche c’est que les
responsables de ce merdier vont continuer à se la couler douce et à
partir en vacances au soleil, sans avoir à passer une minute au
commissariat."