Merci pour cette contribution éclairée, approfondie et enrichie de documents fort intéressants !
J’ai commencé un temps à croire que ces quelques idées ne faisaient réagir qu’à un premier niveau.
Je me permettrai de reprendre contact avec vous via votre site.
D’une manière générale, le développement durable va évoluer parce que l’ensemble des agents économiques vont se l’approprier. Ce qui veut dire que la richesse des expertises des spécialités des métiers vont intégrer ces idées philosophiques pour les digérer dans leurs propres contextes. Nous sommes dans une société de consommation donc il est normal que cette société s’empare de ces idées, vertueuses à la base pour tenter de faire naître de la valeur, des richesses.
Mais dans un même temps, ces idées du développement durable vont amener chaque agent économique à envisager leur action sur du long terme. Ce qui est nouveau à une échelle si importante. Ce que seules les industries qui peuvent générer un risque d’accident mortel ont intégré dans leur culture d’entreprise : l’aviation, le spatial, le nucléaire... ou qui ont une responsabilité particulière dans l’économie (les assureurs et les réassureurs) sera bientôt intégré dans les transports automobiles, les constructions, l’utilisation des énergies pour ne citer qu’eux
Que Jean Louis Borloo propose à la communauté internationale de créer une charte des droits de l’homme et du développement durable va sceller, dans quelques années, un sens généralement admis qui fera nécessairement des mécontents, des oubliés. C’est le lot de l’idée filtrée par le prisme de l’opinion publique, de la fabrication des comportements, des enjeux politiques, sociétaux, géopolitiques, culturels, religieux et spirituels...
Mais dans un siècle lorsqu’on parlera de l’histoire des idées qui ont fondé ce terme, le développement durable, on s’apercevra que des idées qui ont été abandonnées doivent être reprises, d’autres prolongées.
Le souvenir, la mémoire et l’histoire des idées permettent à l’Homme et à l’Humanité de faire apparaitre des écarts qui seuls permettent de choisir d’avancer en prolongement ou en opposition avec ce qui a été pensé, fait, réussi mais surtout qui a échoué précédemment notamment en provoquant des catastrophes. C’est là le cheminement cahotique des groupes humains quand ils gèrent leurs risques.
Et pour terminer, au terme développement durable je préfère « la croissance du lapin »