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Commentaire de Simond

sur Quand franchise médicale rime avec perfidie politique...


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Simond 10 août 2007 14:18

La franchise ? Le mensonge.

En vigueur le 1er janvier prochain, cette ponction s’élèvera à 50 centimes par boîte de médicaments et à 2 euros pour tout le « paramédical », notamment pour les transports en ambulance. Dans la limite de 50 euros par an et par personne.

Seront épargnés les enfants de moins de 16 ans, les titulaires de la couverture maladie universelle et les femmes enceintes. Tout de même, 54 millions de patients vont devoir payer.

En outre, de plus en plus d’experts s’alarment devant l‘augmentation du « reste à charge », c’est-à-dire les sommes qui ne sont pas remboursées aux malades par la Sécu et les mutuelles. Ce « reste à charge » est évalué à 400 euros en moyenne par personne.

Ce qui, par foyer, se traduit par des dépenses de santé considérables et incontournables :
- franchise médicale : 50 euros par an et par personne
- reste à charge : 400 euros par an et par personne
- total : 450 euros par an et par personne !!!

Premier mensonge : Sarkozy a promis que cette franchise serait affectée à la lutte contre la maladie d’Alzheimer et aux soins palliatifs prodigués aux malades en fin de vie. Et de faire la morale aux Français, qui ne devraient pas chipoter sur 50 petits centimes (par boîte de médicaments) lorsque la dignité de leurs seniors est en cause.

Un rappel : le 2 avril dernier, il avait précisé qu’elle alimenterait les caisses de l’assurance maladie : « Si l’assurance maladie est équilibrée, on baisse la franchise, si elle ne l’est pas, on l’augmente ».

Dédier cette franchise à la lutte contre la maladie d’Alzheimer apparaît donc comme une belle arnaque. Aucune mesure n’est, à ce jour, envisagée pour réduire le trou de la Sécu (entre 6 et 7 milliards prévus cette année), les 800 millions d’euros attendus sur la maladie seront les bienvenus.

Deuxième mensonge : remboursement ou non de cette franchise par les mutuelles. Dans un premier temps, le candidat Sarkozy avait martelé que cette franchise ne pourrait pas être remboursée par les mutuelles afin de « responsabiliser les assurés sociaux ». Puis, face à la récente levée de boucliers, il a souhaité qu’elle « puisse être prise en charge par les assurances complémentaires ». Un grand merci ! Mais voilà, et ça se sait moins, on devine pourquoi : dans le même temps, Bercy s’apprête à priver les mutuelles de leurs avantages fiscaux, au cas où elles accorderaient ce remboursement.

Les familles aux revenus modestes retarderont donc les soins, avec les conséquences possibles sur la santé publique.

La santé a un prix ! Avec la droite, elle devient un luxe hors de prix...


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