Vertala,
il ne s’agissait pas de refuser tout débat sur l’immigration, mais de faire remarquer que l’assertion d’Helios :
« Comment expliquer par exemple qu’un émmigrant somalien ou yemenite ne s’installe pas dans les pays du golfe, en Turquie en Egypte etc ? »
n’était pas conforme à la réalité. Comme vous pouvez le voir en cliquant sur les liens, les pays du Golfe comptent bien plus de travailleurs immigrés que nous en comptons nous-même.
Leur condition y est certainement pire que celle de leurs homologues chez nous, mais il me semble qu’essayer de faire croire que les habitants des pays en voie de développement viennent chez nous pour les aides sociales relève de l’ignorance au mieux, de la malhonnêteté ou du racisme au pire.
Pendant longtemps l’immigré a été perçu comme celui qui prenait le travail et le pain du français. Aujourd’hui on l’on ne peut plus ignorer que le taux de chomage des populations issues de l’immigration (en tout cas les plus visibles, c’est à dire critères physiques ou d’habitat) est très supérieur à celui du reste de la population, il est devenu dans l’imaginaire collectif un pique-assiette, n’ayant comme seule activité que de se reproduire afin de toucher les allocations. Et j’exagère à peine.
« Pour Masuyer, il n’est pas question de nier l’exploitation des travailleurs »au noir« . Il n’empêche que le problème de l’immigration existe. »
Il ne s’agit pas dans ma réponse à Bulgroz uniquement du travail au noir, ni de l’exploitation du travailleur immigré. Il s’agit d’évoquer des pans entiers de l’économie, qui sont non délocalisables, mais dont la rentabilité ne repose que sur une main d’oeuvre très bon marché et peu regardante sur les heures. On peut accuser les employeurs d’être des salauds, mais il me semble que le problème est bien plus complexe. Il s’agit ici souvent du secteur primaire, qui subit de plein fouet une course au coût de la part de leurs donneurs d’ouvrage.
Il y a un problème d’immigration, mais ce n’est pas celui qui est évoqué généralement et qui s’appuie sur des sentiments de rejet/répulsion et des phantasmes.
Pour faire simple et en restant schématique, en faisant vos courses au supermarché par exemple vous renforcez le besoin en main d’oeuvre immigré.
La formule « immigration choisie » est un leurre pour l’électeur. On imagine qu’on va faire venir des ingénieurs, des informaticiens. La réalité c’est que les domaines où manque la main d’oeuvre ne sont pas, le plus souvent (exception faite des Hopitaux, pour une raison évidente, c’est que l’exercice en libéral est nettement plus rémunérateur) des domaines exigeant une haute qualification.
J’ai été travailleur frontalier en Suisse. Mon employeur se plaignait de la difficulté de trouver des Suisses dans mon secteur d’activité, sous entendant que les jeunes Suisses étaient des fainéants. Je lui ai fait remarquer que pour moi l’option Suisse était intéressante (plus du double de mon salaire français) mais qu’au niveau suisse, les salaires de la profession étaient dans la tranche basse. Les collègues suisses reprochant souvent aux salariés frontaliers de prendre le boulot des Suisses, alors qu’il s’agit de professions le plus souvent délaissées par les Suisses.
28/08 11:03 - La Rose Blanche
vous avez le droit de faire du politiquement non correct mais il ne faudrait pas en profiter (...)
23/08 15:28 - Ao
@masuyer Donc si je comprends bien, vous dites que nous pouvons bien faire travailler les (...)
16/08 19:07 - Parlosoulé
Allons M. MAZUYER... vous parlez des étrangers qui ramassent des fruits et des légumes dans le (...)
14/08 19:04 - Internaute
Vous enfoncez des portes ouvertes. On est tous d’accords, immigrés et envahis, que les (...)
10/08 17:08 - masuyer
Vertala, il ne s’agissait pas de refuser tout débat sur l’immigration, mais de (...)
10/08 16:28 - Vertala
Merci à Bulgroz pour les précisions, j’en prends note... Je voulais simplement citer un (...)
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