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Commentaire de Halman

sur La salle d'attente, véritable miroir de notre société


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Halman Halman 12 août 2007 10:53

Il y a aussi les pseudos intellos tecnhos branchés qui sortent leurs pda d’un air hyper préoccupés, concentrés, mais qui ne font que jouer au solitaire. Et qui du coin de l’oeil remarquent intrigués le mien et qui découvrent étonnés qu’on peut aussi lire des ebook sur un pda.

Les bandes d’ados qui qui rigolent betement de tout et n’importe quoi qui veulent passer devant tout le monde pour se faire exempter de sport au collège, mais qui heureusement se font envoyer paître vertement par mon médecin de famille qui ne se laisse impressionner par personne.

Les visiteuses médicales qui s’incrustent dans la salle d’attente au lieu de prendre rendez vous, qui tapent quelques petites choses dans leur ordinateur portable et qui papotent une heure ensemble ou au téléphone avec des réflexions désobligeantes sur tel ou tel médecin.

Le médisant mytomane qui raconte à tout le monde qu’entre deux patients le médecin sort sa chopine de picrate ou qu’il se farcit telle ou telle patiente.

Les retraitées qui énervent tout le monde en ralant pour une demi heure d’attente alors qu’elles n’ont rien à faire de la journée et que cela fait deux heures que nous attendons.

Le chat du quartier qui s’installe autoritairement sur les genoux, se croyant le roi du domaine, et gare à celui qui refuse, il y a toujours une « bonne âme » pour s’en offusquer et le prendre sur les siens en vous lançant un regard noir signifiant des choses du genre « monstre qui n’aime pas les animaux ».

La femme au landeau au regard qui donne l’impression qu’elle va étriper le premier qui lui adresse un mot, qui entre comme une brute en forçant la porte, s’installe n’importe où sans le moindre regard à personne.

Le « je sais tout mieux que tout le monde » qui saoule les gens en leur racontant ses histoires de mytomane.

Le petit vieux dépressif qui pleure en nous disant « mais quand il sera à la retraite notre médecin qui c’est qui va s’occuper de moi ? »

Les gosses qui saccagent les jouets et les lancent dans les jambes des gens et les parents qui bronchent à peine.

Le jeunes pères au crane presque rasé et au pantalon 3/4 qui remonte presque aux genoux au look d’adolescent encore à 25 ans qui se demandent se qu’ils font là plutôt que d’être au foot ou sur leur console de jeux.

La jeune mère avec son landeau et ses deux marmailles surexcitées qui lui occupent 100% des neurones 24/24 heures et qui visiblement ne s’occupe pas du monde alentour.

La mère et sa fille qui nous exhibent impudiquement leurs histoires de familles et dont on sait absolument tout de leurfs vies insignifiantes dans la demi heure, des problèmes de santés au problèmes scolaires et familiaux aussi nuls que déprimants.

Les jeunes qui téléphonent toutes les 10 minutes à un copain et qui râlent parce que cela fait une demi heure qu’ils sont là et qu’ils vont péter les plombs. Le tout assorti de discussions sur leurs vies personnelles qu’on préférerait ne jamais avoir entendues du genre « oh tu sors avec nous ce soir, la Aïcha elle sera là cette pute il faut que je me la fasse ! »

Les deux ou trois clones encostardés avec la même coupe de cheveux, la même coupe de costume de la même couleur, les mêmes chaussures noires à bouts carrés (on se croirait dans Matrix à les regarder) qui se demandent ce qu’ils font là, les yeux rivés sur leurs pdas ou leurs ordinateurs portables de leurs boulots.

L’habituée qui tricote ou fait des sudoku en mode automatique (on sent la personne qui n’a rien d’autre à fiare de sa vie qu’à remlire des cases de chiffres), indifférente à tout ce qu’il se passe.

Les deux ou trois qui s’affalent dans un fauteuil et qui se mettent à ronfler au bout de 5 minutes.

La petite famille, le père, la mère, une ou deux ados, un gamin qu’on aprend être le cousin en moins de 30 secondes, et le père qui regarde mauvais tous les mecs qui oseraient un regard déplacé parce que la gamine se pavane en minijupe et décoleté provoquant (il parait que c’est normal, que c’est l’adolescence).

Ceux qui débarquent en tenue de travail de la voirie, puant les égoux ou les poubelles, d’autres des odeurs de produits chimiques non identifiables.

Ceux qui rentrent, voient plus de 10 personnes, râlent bien vulgairement et s’en vont.

Et bien sur, tout ce petit monde qui se jauge du regard furtif en coin.

Un véritable regroupement de la comédie humaine dans une pièce de 5 mètres sur 4.


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