A Monsieur Joël Bucher,
J’ai bien lu votre post, quelque peu difficile à comprendre dans sa forme et son fond, mais je vous remercie d’avoir voulu commenter l’article qui a généré ce fil.
Il est intéressant et utile qu’un acteur direct de l’affaire comme vous (en tout cas sur le plan financier) ait souhaité s’exprimer sur ce fil d’Agoravox.
Vous avez essayé, à votre façon, d’apporter d’utiles éclairages dans le passé à un certain nombre de problèmes ayant trait aux contrats qui ont concerné tant les frégates Lafayette que les Mirage vendus à Taiwan. Cela est à placer à votre crédit et vous fait honneur.
Ce fil libre vous est ouvert, sous anonymat total ou sous votre identité publique à votre libre choix, afin de continuer à donner tous éléments que vous souhaiteriez apporter au dossier et aux débats qui y sont associés.
J’insiste sur le fait -et la lecture de la presse taiwanaise anglophone et francophone vous en apportera la preuve- que la Justice taiwanaise essaie de faire le maximum, dans le contexte géo-politique dont elle dispose pour lutter contre la corruption dans le pays.
Un récent procès tenu à Taipei vient encore de condamner 31 hommes d’affaires taiwanais à des peines de prison ferme très longues pour corruption massive et enrichissement personnel illicite au détriment de leurs propres entreprises -Rebai Group et alii- ! Une chose que la France ne semble pas connaître....
La démocratie taiwanaise a beaucoup évolué depuis 2000- date de votre dernière visite « connue » à Taipei-, l’opinion publique aussi et les médias taiwanais sont devenus plus « durs » sur les affaires de corruption au fur et à mesure que la démocratie s’enracinait dans la vie sociale concrète du pays.
Sachez donc que tout apport documenté clair de votre part sur cette affaire sera accueillie avec intérêt, ici ou ailleurs -je pense ici au Procureur civil en charge du dossier- voire aux médias taiwanais très friands de faits nouveaux sur le sujet.
Quant aux aléas de l’affaire franco-française Clearstream, c’est une autre pièce de théâtre qui se joue, à savoir un règlement de comptes politiques internes. Tout au plus, ce qui pourrait sortir de « possibles dérapages incontrôlés » serait des vraies informations sur le rôle exact de la banque Clearstream dans des « affaires récentes » et en général sur le fonctionnement du système financier dans son ensemble.
Bien cordialement vôtre,
PS : sur Madame Tu que vous présentez un peu (trop ?) brièvement, elle est devenue, comme vous devez le savoir, un témoin officiel de l’enquête sur l’assassinat du capitaine Yin et elle n’a jamais été « antiquaire ».
Elle était en 1993 représentante d’une société allemande spécialisée dans la lutte (détection) contre les mines sous-marines ! Et elle avait rendez-vous (annulé au dernier instant)avec le capitaine Yin au « Grand Hôtel » de Taipei le jour de sa disparition suivie de son meurtre. Je rappelle qu’elle aussi a bénéficié d’un vrai-faux passeport (allemand celui-là) pour revenir clandestinement une première fois à Taiwan, -voir article de presse dans un article précédent.
Cela juste pour mettre une note de clarté dans votre mémoire sur les personnages exacts de l’affaire et leur profession réelle.
Quant au rôle précis de J.C Albessard ou non dans l’affaire Yin, si vous avez des éléments sur son innocence totale ou partielle dans le dossier, je pense que vous devriez les communiquer sans tarder aux enquêteurs taiwanais, très ouverts à toute aide dans la résolution de crime commis. Sa fuite précipitée hors de Taiwan peu après le meurtre ne semble pour le moment pas plaider en faveur, au moins, de son ignorance des faits relatés.