A Joël Bucher,
Je rebondis avec intérêt sur ce que vous écrivez :
- A ma connaissance (qui n’est pas universelle et totale), et sauf cachotterie ignorée de toutes les parties, Mme Tu n’a jamais TENU en tant que telle un magasin d’antiquité à Taipei.
Si elle vous a déclaré cela, et si vous l’avez visité -je vous crois volontiers car ce témoin me paraît « assez cachottier » avec ses vrais-faux passeports et ses témoignages à vérifier pas à pas, il serait bon alors de le situer clairement.
Etant à Taipei, je suis tout disposé à vérifier la réalité de ce magasin si vous me communiquez son nom commercial officiel et son adresse.
Il y a en plus un excellent fichier du commerce à Taipei. On apprendrait ainsi une chose nouvelle sur Mme Tu et ses activités commerciales non-allemandes et extra-militaires.
- Sur les rencontres avec le Juge Renaud Van Ruymbeke et la possibilité que vous décrivez, je vous crois parfaitement, et la raison de ce refus de la part des Taiwanais est facile à expliquer :
- un tel entretien sans possibilité d’échanges officiels dans le cadre d’une procédure juridiquement valide ne servait à rien d’autre qu’à se rencontrer de manière informelle et aurait mis en danger le travail d’instruction du magistrat français à qui beaucoup à Paris souhaitent une promotion qui l’écarte de tout dossier « brûlant ».
Les magistrats taiwanais ont donc adopté une position de prudence afin de préserver les « chances » du magistrat instructeur français alors que le rencontrer en toute illégalité aurait pu nuire au dossier.
Et, à titre personnel, après avoir constaté les ennuis de ce magistrat avec Monsieur Gergorin et son avocat dans l’instruction de l’affaire Clearstream, suite à ses « rencontres informelles » et prise de documents hors procédures légales, je crois que les magistrats taiwanais avaient bien raison de ne pas céder à la tentation, bien humaine ici, mais plus que nuisible au final.
Bien cordialement vôtre,